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9105. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Au camp de Mallotitz, 16 juin 1757.

Je suis bien aise de vous accuser la bonne réception de la dépêche que vous m'avez faite du 27 de mai, de laquelle j'ai eu lieu d'être content par les bonnes nouvelles que vous y marquez.1 Je serai au comble de ma joie d'apprendre bientôt par vous celle de la nouvelle administration fixée,1 afin que vous sauriez presser au mieux et avec succès l'accomplissement de la promesse qu'on m'a donnée autrefois de si bonne grâce et de propre mouvement sur l'envoi d'une petite escadre de vaisseaux de guerre dans la Mer Baltique, dont je suis persuadé que la seule apparition tiendrait en respect la Russie et la Suède encore et anéantirait tout ce qu'elles ont de mauvais desseins à l'instigation de la France.

Au surplus, il est bon que vous sachiez pour votre direction que, sur des avis qui me sont revenus que la cour de Vienne avait donné des ordres au maréchal Leopold Daun de faire en sorte que, sans que je m'en aperçusse trop, il s'approchât avec son armée de la ville de Prague, afin de la secourir en marchant tout d'un coup sur moi, et d'amuser en attendant le prince de Bevern par le corps de Nadasdy, je suis d'abord allé joindre, avec quelque renfort de troupes, ce Prince, que j'ai fait marcher ici, afin de marcher tout droit au feld-maréchal Daun, pour le combattre, pour le rejeter entièrement de la Bohème en Moravie. Je me flatte de pouvoir vous donner en quelques jours de bonnes nouvelles sur nos succès, et, cette expédition heureusement finie, je crois que la ville de Prague tombera de soi-même, et qu'alors, les bras plus libres, je pourrais me détacher contre les Français. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.2


9106. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE PRINZ MORITZ VON ANHALT-DESSAU IM LAGER BEI NIMBURG.

Brandeis, 20. [Juni 1757].

Ich bin heute, ohngeachtet des grossen Unglücks des 18.,3 mit klingendem Spiel und der grössten Fiertät um 3 Uhr von Prag aufgebrochen und bin hier angekommen, ohne nichts feindliches zu finden. Bei unserem Ungelücke muss unsere gute Contenance die Sache, so viel mög-



1 Michell berichtete, London, 27. Mai, die Kunde von dem preussischen Siege bei Prag habe in London grosse Freude hervorgebracht. Dieser Erfolg würde dazu beitragen, dass ein neues Ministerium endlich zu Stande käme (vergl. S. 162); der Herzog von Newcastle habe sich jetzt bereit erklärt, die Bildung des neuen Ministeriums zu übernehmen.

2 Das Concept fehlt. Die dechiffrirte Ausfertigung im londoner Gesandtschaftsarchiv des Königl. Geh. Staatsarchivs zu Berjin.

3 Ueber das gefälschte Schreiben des Königs vom 18. Juni an Lord Marschall (Oeuvres XX, 267) vergl. Schäfer in Sybel's Hist. Zeitschrift XV, 317—320 und Kutzen in „Abhandlungen der schlesischen Gesellschaft für vaterländische Kultur“ Philos.-histor. Klasse. 1866. S. 19—29.