8898. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A SLIWNO.
Schwerin berichtet, Neu-Wirthshaus 30. April, nach Empfang der Nachricht von dem Uebergange des Königs Über die Eger:1 „Comme, après ces évènements fortunés, il s'agit de poursuivre l'ennemi, je pense qu'il me conviendrait, de mon côté, de tirer vers l'Elbe et de la passer, par où je trouverai moyen d'obliger l'ennemi ou de me combattre ou de se retirer devant moi, me mettant par là à même de le pousser toujours plus loin, soit vers Prague ou partout où il se trouverait. Par cette démarche, je garantis toujours mon magasin de Bunzlau,2 outre ceux que je pourrai encore enlever à l'ennemi, et qui pourront me fournir le nécessaire pour la subsistance. Je ne doute pas que Votre Majesté ne profite de Son côté de Ses avantages, et de cette façon, en poursuivant l'ennemi l'épée dans les reins, ne l'oblige ou à une affaire décisive d'un côté ou d'autre, ou à nous céder le pays en dissipant son armée.“ | Weleslawin, 2 mai [1757] auprès de Prague. Vous m'avez presque deviné, mon cher Maréchal, et nous ne tarderons pas d'être du même avis. Pour vous instruire de tout, je vous dirai que j'ai serré Browne de si près qu'après une verte affaire d'arrière-garde, que j'ai engagée hier en présence du quart de son armée, je l'ai talonné si vivement qu'il a passé aujourd'hui la Moldau, et que j'aurais encore harcelé son arrière-garde, si je n'avais pas eu trop peu de troupes; cependant avec 3 bataillons de grenadiers nous avons chassé près de 6,000 pandours. Browne a sa gauche au Wischerad et sa droite vers Kundratitz, la Sazawa à dos. Si vous pouvez passer l'Elbe à Brandeis, Kosteletz ou Lobkowitz, vous ferez merveilles. Tachez alors de chasser tous ces gens sur Browne vers Prague. Je suis tout prêt à faire un pont à Rostok et à vous joindre avec 25 bataillons et 35 escadrons; alors nous pourrons marcher sur l'ennemi, et, en attaquant ensemble toutes les forces réunies de la maison d'Autriche, nous pouvons nous flatter de les accabler à la fois. Alors, mon cher ami, nous travaillerons sur le velours, et vous irez à gauche et moi à droite, vous m'entendez. Adieu, je vous embrasse de tout mon cœur. La marche d'aujourd'hui et notre expédition ont été rudes. Je vous attends à présent, les oreilles dressées comme un lévrier. Federic. |
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
8899. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.
Auprès de Prague, 3 [mai 1757].
Ma très chère Sœur. Nous sommes tombés de tous côtés dans les quartiers des ennemis; le prince Bevern a battu 30,000 Autrichiens,3 Schwerin et moi, nous leur avons pris des magasins, j'ai chassé Browne
1 Vergl. Bd. XIV, Nr. 8895.
2 Vergl. S. 4.
3 Vergl. Bd. XIV, 525—528.