<201> mains des Français, il promet de regarder le passé comme non advenu, et convient que l'Angleterre ne peut trouver en Europe d'allié plus zélé, plus désintéressé, ni plus reconnaissant que la reine de Hongrie.
Dixit,1
tiré des prophéties de Nostradamus.
Eigenhändige Aufzeichnung, im Original an Mitchell übergeben.2 Im British Museum zu London. Add. MSS. Vol. 6845.
9148. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.
Leitmeritz, 1er juillet [1757].
Ma très chère Sœur. S'il y a quelque chose de consolant pour moi, c'est la lettre que vous avez eu la tendresse de m'écrire. J'y suis sensible, autant qu'il est possible, mais je vous supplie en même temps de ne vous point inquiéter ni de vous ruiner la santé par des appréhensions. Le 18 du mois passé a été malheureux pour nous, moins par l'évènement que par ses suites. Je vous ai écrit trois lettres, ma très chère sœur, l'une du 21, l'autre, si je ne me trompe, du 233 et la troisième du 28.4 Je ne veux rien confier à la plume par celle-ci, à cause que quelque canaille hongroise s'est nichée sur les grands chemins, et que je ne voudrais pas choisir ces messieurs pour mes confidents.
L'armée autrichienne est très délabrée, elle est auprès de Prague, où elle aura de la peine à se refaire sitôt. Browne est mort de sa blessure;5 c'était un galant homme, et je crois leur meilleur général. A présent, il y aura un intervalle jusqu'à la mi-août, où je crois que les opérations recommenceront; en attendant, nous nous considèrerons tout notre soûl.
Prague était aux abois, Daun avait ordre de risquer une bataille, je ne pouvais pas l'éviter; encore valait-il mieux la donner loin que près de Prague : cela changeait fort la thèse. Je donne la relation de toutes nos opérations6 depuis la bataille de Prague jusqu'au 22 du mois passé, j'ordonnerai qu'on vous l'envoie.
Quiconque, ma chère sœur, ne sait pas résister au malheur, est indigne de la bonne fortune; il faut se mettre au-dessus des évènements, faire son devoir et ne pas se plaindre des malheurs qui sont communs
1 Sic.
2 Mitchell schreibt in dorso der Denkschrift: „The King of Prussia, after the battle of Kolin, retired to Leitmeritz (vergl. S. 192), lodged in the Bishop's palace where I also was lodged. He was for some days low spirited and saw nobody, but as he recovered, he admitted me in the afternoon to pass some hours with him, and in consequence of some conversation we had had, he sent me this paper, inclosed in a cover, in the beginning of July 1757.“
3 Das Schreiben ist vom 25. Juni. Nr. 9128. Das vom 21. vergl. unter Nr. 9110.
4 Vergl. Nr. 9138.
5 Browne starb am 26. Juni in Prag. Vergl. S. 16.
6 Vergl. Nr. 9152.