Voilà une lettre peu agréable et peu consolante; mais je vous vide mon cœur, et je vous écris plus pour le décharger que pour vous amuser. Écrivez-moi quelquefois et soyez persuadé de mon amitié. Adieu!
La philosophie, mon cher, est bonne pour adoucir les maux passés ou futurs, mais elle est vaincue par les maux présents.
Federic.
Nach dem Abdruck in den „,Œuvres de Frédéric le Grand.“ Bd. 19. S. 44.
9216. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Finckenstein berichtet, Berlin 14. Juli, da die Franzosen in Hannover eingedrungen seien, und dieser Fall in der Geheimen Instruction1 vorgesehen sei, so habe er unter der Hand einige Vorbereitungen getroffen, um den königlichen Schatz nach Cüstrin transportiren zu lassen. | Leitmeritz, 19 juillet 1757. Mon cher comte de Finckenstein. Pour vous répondre à la lettre chiffrée que vous m'avez faite, je vous dirai que vous ne sauriez mieux faire que de préparer sans bruit et éclat, pour ne pas effaroucher le public, ni lui donner des terreurs paniques, de préparer et d'arranger tout ce qu'il faut pour avoir tout prêt, afin que, le cas existant et le danger pressant, vous puissiez incessamment faire transporter tout ce qu'il y a d'argent dans le trésor et dans mes autres différents appartements, de même tout ce qu'il y a d'ailleurs de précieux en or et en argenterie, comme aussi ce qu'il y a de plus important dans les archives, et toutes les autres choses de considération, aux lieux désignés dans vos instructions secrètes;2 mais, pour faire ces transports effectivement, vous attendrez jusqu'à ce que l'ennemi sera entré dans les provinces de Halberstadt et de Magdebourg. Au surplus, il est bon que vous sachiez que j'ai donné mes ordres au lieutenant-général de La Motte, afin qu'il se jette avec les six bataillons selon ses ordres en Magdebourg.3 Et, sur ce, je prie Dieu etc. Federic. |
Nach der Ausfertigung.
9217. AN DEN ETATSMINISTER EDLER VON PLOTHO IN REGENSBURG.
Leitmeritz, 19. Juli 1757.
Mein lieber Geheimer Etatsminister Edler von Plotho. Euer unter dem 12. dieses Monats an Mich abgelassenes Schreiben ist Mir gestern
1 Vergl. Bd. XIV, 197—200. 238. 239.
2 Vergl. Bd. XIV, 198.
3 Vergl. Nr 9202. 9210.