<346> s'ils y resteront. Enfin, ma chère sœur, les lauriers que nous gagnons à cette expédition, ne sont que du clinquant. Si je n'avais à faire qu'à ces ennemis ici et alarmés du fiscal, je vous en tiendrais bon compte; mais, mais, sur ce sujet les mais ne finiraient jamais.
Je vous supplie de vous tranquilliser à présent et de ne plus vous inquiéter; quoique les choses soient dans une épouvantable crise, nous approchons à grands pas de l'hiver, et celui-là mettra fin à toutes nos querelles, du moins pour la durée de sa rigueur.
Adieu, ma chère et adorable sœur, je vous supplie de me conserver votre précieuse amitié et d'être persuadée de la tendresse parfaite, avec laquelle je suis, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
9338. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Finckenstein berichtet, Berlin 13. September, es seien Nachrichten eingelaufen, nach welchen der Beginn von Feindseligkeiten seitens der schwedischen Truppen in Pommern in nächster Aussicht stehe; der schwedische Gesandte Wulfwenstjerna rüste sich zur Abreise. Ein hannöverscher Courier, der von Wien zurückkehrte, ist durch Berlin gegangen; man hat dabei in Erfahrung gebracht „qu'il est question d'un armistice de quatre semaines entre l'armée alliée et celle du maréchal de Richelieu, et que cette affaire a été négociée par l'intervention de la cour de Danemark. Le président Massow soupçonne la même chose, comme Votre Majesté le verra plus amplement par sa lettre.1 Si cette nouvelle se confirme et que la France donne effectivement les mains à une convention pareille,2 dont il semble qu'elle n'ait pas besoin dans le moment présent, ce ne peut être que dans la vue de tourner ses forces contre Votre Majesté du côté des pays de Halberstadt et de Magdebourg et d'en joindre peut-être une partie à l'armée de Suède.
Si toutes ces conjectures, qui ont un grand air de vérité, venaient à se réaliser, la situation de Votre Majesté en deviendrait plus difficile que jamais. Elle me fait l'honneur de me dire Elle-même qu'Elle la trouve critique,3 et il faut convenir qu'elle l'est effectivement, par l'impossibilité où Elle Se trouve de faire face partout également. Je ne désespère cependant encore de rien. Ce courage et l'esprit que Votre Majesté possède si supérieurement, et cette heureuse disposition pour choisir et pour prendre les bons partis, me rassurent contre tous ces dangers; mais il me semble qu'il n'y a aussi point de temps à perdre pour préparer les matériaux qui peuvent conduire à une réconciliation avec la France, à laquelle, selon mes faibles lumières, il faudra pourtant en venir tôt ou tard. Si Votre Majesté pouvait entamer une négociation pareille, dès à présent et avant que le cœur de Ses États fût entamé, et S'arranger avec cette puissance sur des conditions raisonnables de paix, le reste deviendrait fort aisé . . . Il me parait . . . qu'après avoir su tenir tête aux principales puissances de l'Europe liguées contre Votre Majesté, Sa gloire ne souffrirait nullement d'un accommodement avec celle de ces puissances qui a été autrefois Son amie et Son alliée, et dont les liaisons avec la maison d'Autriche ne sauraient être durables.“
1 Liegt nicht vor.
2 Die Convention von Kloster Zeven (8. September 1757) vergl. in Wenck, Cod. jur. gent. III, 152—157; die Acten der Verhandlungen in: Graf R. Fr. Lynar, Hinterlassene Staatsschriften. II, 71—810. Vergl. auch unten Nr. 9342.
3 Vergl. Nr. 9317.