gagements pris avec Votre Majesté ne lui permettaient pas de prêter l'oreille à des propositions aussi insultantes.1 Il est à remarquer que le comte de Colloredo n'a dit mot de tout ceci au ministère anglais, ses ordres portant de n'en parler qu'à celui d'Hanovre; aussi le lord Holdernesse n'en est-il pas surpris, présumant que. le comte de Kaunitz n'avait pas eu l'insolence de le faire, et pensant aussi que, malgré qu'il soit dit dans le projet en question que la France y entre, ce n'est au bout du compte pas vrai.“ | Au surplus, comme la France fait à présent les efforts les plus extraordinaires pour fondre sur moi et pour m'accabler, j'espère que le ministère anglais voudra dans cette conjoncture critique faire de même plus d'efforts pour faire des diversions à la France, et pour ne pas lui laisser tout-à-fait les bras libres à employer toutes ses forces uniquement pour m'accabler premièrement, afin d'avoir à bon marché le reste. C'est à présent le blocus de Prague — où il y a plus de la moitié de l'armée autrichienne enfermée — qui occupe entièrement mon armée; si mon attente a le succès qu'il faut, alors j'aurai les bras libres pour détacher de mon armée et aller secourir mes amis et alliés,2 mais, en attendant, il faudra faire des efforts de tous côtés, pour que je ne sois pas absolument accablé par le trop grand nombre d'ennemis. Ce que vous insinuerez bien aux ministres. Federic. |
Nach dem Concept.
8938. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Quartier général devant Prague, 14 mai 1757.
J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite du 3 de ce mois, sur laquelle je suis bien aise de vous dire que je me prête avec plaisir au désir du sieur Coks,3 pour venir joindre mon année et y faire la campagne en qualité de volontaire avec son gouverneur le sieur d'Egerland.
Vous avez très bien fait de vous conformer à toutes les conditions qu'on vous a demandées touchant le secret le plus inviolable à garder au sujet du nouveau correspondant que vous savez,4 et de ma part on n'y manquera en aucune façon.
Pour ce qui regarde la vente de la poudre,5 j'attendrai vos nouvelles sur le prix dont vous serez convenu. Je vous adresse ci-clos encore une lettre à la Princesse Gouvernante Douairière.6 Vous observerez de ne pas la lui faire parvenir autrement que par un de ses hommes de chambre, sans que d'ailleurs personne au monde s'en aperçoive; il serait superflu de recommander à vous-même le dernier secret là-dessus.
1 Ueber die vorangehenden Neutralitätsverhandlungen für Hannover vergl. Bd. XIV, 550.
2 Vergl. S. 12.
3 Ein englischer Edelmann, für welchen der Gesandte Yorke sich verwendet hatte.
4 Es ist der holländische Gesandtschaftssecretär Weyler in Paris. Vergl. Bd. XIV, 32 88.
5 Vergl. S. 7.
6 Nr. 8918.