<378> Madame de Pompadour de ma part que, la paix entre la France et moi faite, je céderais d'abord et de bonne foi à elle sa vie durant la principauté de Neuchâtel et de Valangin, avec toute appartenance et revenu, ne m'en conservant que le retour et le rechange au cas de sa mort, mais qu'aussi et en revanche je me flatte qu'elle emploiera tout son crédit, afin que les articles de la paix à faire me soient avantageux ou du moins point onéreux, et que, pour l'ultimum, tout soit remis dans l'état où les positions étaient avant la guerre présente.
Au reste, donnez-moi au plus tôt des éclaircissements si vous croyez que la France voudra la paix générale, ou si elle aime mieux de la faire préalablement séparée avec moi, pour travailler après à une juste pacification générale. Il m'importe extrêmement d'être instruit sur cet article, pour prendre mes mesures en conséquence.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
9366. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCRENSTEIN A BERLIN.
Finckenstein berichtet, Berlin 24. September, in Beantwortung der zwei königlichen Schreiben vom 21. September:1 „Il faudrait être beaucoup moins attaché, que je ne le suis, à Sa personne et à Ses intérêts, pour n'avoir pas été touché jusqu'aux larmes en lisant la première; mon unique consolation est dans l'espérance que le triste cas dont Elle y parle n'existera jamais : je le regarderais comme le plus grand malheur qui pourrait arriver à l'État auquel Elle doit, qu'il me soit permis de le dire, la conservation de Ses jours. Je sens tout ce qu'il y a de critique dans la situation de Votre Majesté, et j'ai admiré plus d'une fois le courage avec lequel Elle a soutenu cette suite d'adversités; mais c'est dans ces sortes d'occasions qu'un grand cœur se fait connaître, et il ne fallait pas moins que cette conduite admirable, pour soutenir la haute réputation que Votre Majesté S'est acquise. Il n'y a d'ailleurs point de situation, quelque fâcheuse qu'elle soit, qui ne puisse | [Erfurt,] 27 septembre 1757. Vous devez me connaître assez, pour être persuadé que je ne désespère pas facilement. Je n'ai point perdu courage, jusques aux invasions nouvelles qui se font ou vont se faire dans le cœur de mon pays, ce qui tarira toutes les ressources. J'irai mon train indépendamment de ces nouveaux malheurs. Je ferai ce que je pourrai, mais je ne ferai pas grand' chose. Comment faire face à 50,000 Français qui vont entrer dans le Magdebourg, à l'armée de l'Empire, aux détachements des Autrichiens répandus en Saxe et au corps du général autrichien de Marschall qui est auprès de Lauban,2 et qui, d'un |
1 Nr. 9349. 9350.
2 Mit einem Erlass, d. d. Kerspleben 26. September, sendet der König an den Herzog von Bevern ein aufgefangenes Schreiben, aus dem hervorgehe, dass ein feindliches Corps in Lauban stehen geblieben sei. Die Absicht desselben könne sein, entweder „nach der Mark zu gehen, welches Ich abzuwehren suchen werde,“ oder gegen Glogau zu marschiren. Es würde sich empfehlen, ein Bataillon zur Verstärkung in die Festung Glogau zu werfen.