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9376. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

[Buttelstedt, 29 septembre 1757.]1

J'ai cru que nous pourrions réussir en France, mais, selon d'autres canaux que j'ai, je n'y vois plus jour.2 Le mariage de l'Archiduc avec la princesse de Parme,3 les traités qui regardent la Flandre,4 tout nous met des obstacles presque insurmontables dans nos négociations. Les Suédois marchent par la Priegnitz, et les Français par la Vieille Marche, le Magdebourg et le Halberstadt pour bloquer Magdebourg; les revenus de toutes ces provinces se perdent, je ne retire plus rien de toute la Westphalie, de la Saxe, de la Prusse, du Magdebourg, de la Marche, rien de la Saxe,5 peu de la Silésie, de sorte que, si cela dure cet hiver, je suis perdu et hors d'état de payer les troupes pour le courant. Voici ma dernière ressource : je retire de Prusse l'armée de Lehwaldt, abandonnant le royaume au hasard des évènements,6 et je compte, à son arrivée, tomber de tous côtés sur le blocus de Magdebourg, pour le faire lever; mais, quand même cela réussirait, d'où viendrait l'argent pour former les magasins pour la campagne prochaine, et comment continuer la guerre? Le prince de Bevern a environ 37,000 hommes, avec lesquels il est obligé de s'opposer à 90,000; j'en ai ici 20,000 et Lehwaldt 27,000. L'hiver en fondra au moins 7 ou 8000; ainsi voyez si je ne dois pas d'avance présager mon malheur; je tiendrai bon jusqu'à la catastrophe, mais voilà tout.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.7


9377. AU COMTE DE NEUWIED.

Der Graf von Neuwied schreibt, Neuwied 23. August: „Sire. Je ne puis mieux détailler à Votre Majesté les dispositions présentes de la cour de France qu'en Lui présentant la relation du sieur Barbutt de Mausac,8 chambellan d'Anspach, particulièrement attaché à ma maison, qui s'était chargé de faire ce voyage, et qui m'a rapporté la réponse du maréchal de Belle-Isle au sujet des ouvertures de Fischer, lequel avait aussi depuis fait un tour en Compiègne. Ladite relation semble s'accorder parfaitement avec ce que j'ai appris par d'autres du système temporaire des ministres de France. Quoique l'humeur régnante ne semble pas favoriser, à l'heure qu'il est, les vues d'un accommodement, il est plus que probable qu'il y a eu une crise dont on aurait pu profiter: que l'avarice d'une certaine personne,9 le changement du ministre des affaires étrangères10 et le succès des armes françaises, joints au contretemps infortuné du 18 de juin, n'aient dérangé les maximes salutaires et conformes au véritable intérêt de la France, qui auraient été suivies, sous des circonstances où les cabales de la cour, l'intérêt des particuliers et la vénalité des favoris auraient eu



1 Das Datum von Eichel hinzugefügt.

10 Vergl. S. 362.

2 Vergl. Nr. 9377.

3 Die vermuthete Heirath fand im Jahre 1757 noch nicht statt. Vergl. Schäfer, Gesch. des siebenjähr. Krieges, I, S. 399. Erst im Jahre 1760 vermählte sich der Erzherzog Joseph mit der ältesten Tochter des Herzogs von Parma.

4 Vergl. S. 369.

5 sic!

6 Vergl. Nr. 9372.

7 Das Schreiben wurde chiffrirt abgesandt, wie es scheint, ohne Unterschrift.

8 D. d. 2. August 1757.

9 Vergl. S. 377.