<438> à Berlin, si vous ne recevrez d'autre lettre de ma part. Tout ceci est rude, mais la nécessité n'a point de loi. Laissez ici le colonel Lattorff avec le 1er bataillon d'Itzenplitz, je lui confie la garde de l'endroit et du magasin. Il faut qu'il informe soigneusement le maréchal Keith de ce qui se passe ici. Retzow a ici son uniforme qu'il doit mettre incessamment. Vous prendrez du pain avec vous jusqu'au 28 inclusivement. Les canons autrichiens resteront ici, hors deux que vous prendrez avec le moins de chariots que possible. Je crois que Marschall est en marche pour se joindre à Hadik, je ne le sais pas sûrement. Je serai, s'il est possible, le 21 aux portes de Berlin, si entre ci et ce temps-là l'ennemi ne prend pas d'autres mesures. Vous serez averti de tout à temps. Adieu, je vous embrasse.

Federic.

Je viens de recevoir votre lettre. La caisse militaire doit vous accompagner, le Proviantfuhrwesen, si vous croyez qu'il soutienne les marches forcées. Il serait bon de l'avoir. Quant au reste de votre lettre, j'y ai répondu. Ce n'est que Hadik qui est à Berlin; je crois la chose aisée d'en venir à bout, je ne crains que le mal qu'il fera dans ces entrefaites. Adieu.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9438. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.1

[Torgau,] 18 [octobre] 1757.

Mon cher Maréchal. J'ai reçu votre lettre et suis bien aise que tout soit tranquille de votre côté. J'apprends que ce n'est que Hadik qui est marché vers Berlin, et, en ce cas, je laisserai peut-être un corps de 5 ou 6 bataillons à Torgau et me réglerai sur les circonstances. Vous aurez, j'espère, attention sur Leipzig et Halle.2 Étant votre fidèle ami

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9439. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE PRINZ MORITZ VON ANHALT-DESSAU.

Schweinitz, 19. [October 1757].

Endlich kriege ich Briefe aus Dresden. Marschall stehet noch bei Bautzen, Lacy bei Radeberg; also ist nichts als Hadik sein Corps von



1 Keith stand in Naumburg.

2 In einem Schreiben, d. d. Quartier von Grochwitz 22. October, bezieht sich der König noch einmal auf obiges Schreiben und befiehlt, gute Nachrichten über die Franzosen und die Reichsarmee einzuziehen und ihm zu übermitteln. Im Fall die jetzige Stellung nicht vortheilhaft sei, solle Keith nach Leipzig marschiren.