<75> Prague, et qu'il veut se faire un appui par votre protection pour obtenir la liberté ou Dieu sait quoi.
Mayr a forcé l'électeur de Bavière à se déclarer neutre;1 il renonce à ses alliances et à tout engagement avec nos ennemis, et il m'a envoyé ici un colonel avec une lettre de sa main pour m'en assurer.
On m'écrit que les Français sont si consternés de nos succès qu'ils ne pensent qu'à prendre possession des cessions qu'on leur a faites en Brabant,2 et que leurs plus grands efforts sont faits.
Le prince de Bevern a pris trois magasins à Leopold Daun,3 la bredouille est parmi nos ennemis. Si cela est possible, il faut prendre nos gens de Prague; nous pouvons les canonner et bombarder neuf jours et neuf nuits.4 Voilà tout ce que je puis faire. Adieu, mon cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur.
Federic.
Nach der Ausfertïgung. Eigenhändig.
8983. AU FELD-MARÉCHAL DE REITH A WELESLAWTN.
Keith meldet, 24. Mai:5 „Sire. M. le colonel Krockow aura l'honneur de rapporter à Votre Majesté que la sortie de l'ennemi a été heureusement repoussée.6 Les prisonniers et déserteurs diffèrent beaucoup dans le nombre; je crois qu'ils étaient peut-être 8 ou 10,000 hommes. Ils se sont retirés aussitôt qu'il commençait à faire jour, et j'ose assurer Votre Majesté que s'ils n'ont pas de plus braves gens à faire sortir que ceux qui ont paru aujourd'hui, ils ne s'ouvriront jamais leur chemin. Le prince Ferdinand porte une marque de cette bravoure déterminée qui est un apanage de sa maison, il est légèrement blessé au menton et a eu son cheval tué. Je ne puis encore dire à Votre Majesté la perte que nous avons faite, mais elle n'est pas considérable.“ | [Au camp de Prague,] 24 [mai 1757]. Mon cher Maréchal. La nuit du 23 sera aussi décisive que le jour du 6. Je bénis le Ciel de l'avantage que vous avez remporté sur l'ennemi, surtout du peu de perte que nous avons eu. J'espère à présent plus que jamais que toute cette race de princes et de gueux d'Autrichiens sera obligée de mettre les armes bas. Il est possible à 4,000 hommes d'attaquer Hirschfeld,7 mais les Autrichiens de Prague entreprennent au delà de leurs forces en attaquant un corps de mes troupes alertes et bien postées. Je crois que l'honneur des généraux les obligera à faire encore une tentative de mon côté, mais que, [si] celle-là leur manque et que le bombardement ait quelques progrès, cela en sera fait. Je vous embrasse, mon cher Maréchal, de tout mon cœur. Federic.8 |
1 Vergl. Nr. 8986; auch S. 52 und 92.
2 Vergl. S. 45.
3 Vergl. Nr. 8988.
4 Vergl. S. 38. 55.
5 Keith fügt seinen Schreiben in diesen Tagen keine Ortsangabe bei.
6 Vergl. Nr. 8982.
7 Vergl. Bd. XIV, 304.
8 Am selbigen Tage schreibt der König an Prinz Moritz von Dessau: „Was die in verwichener Nacht vorgefallene Affaire betrifft, so bin Ich wohl persuadiret, dass solche, wenn sie gleich keine förmliche Bataille gewesen, dennoch vor diejenige Operationen sehr decisivisch sein werde, so wir allhier noch zu thun haben.“ (Zerbster Archiv.)