<80> Kolin, et que les nôtres ont tenus en échec, n'ont pas eu le courage de nous inquiéter et de nous empêcher de fourrager. Le général Nadasdy, qui du haut de la montagne, dont on vient de parler, était un spectateur tranquille de nos mouvements, envoya à la vérité un lieutenant-colonel du régiment de Baranyay avec quelques centaines de chevaux pour attaquer nos hussards, mais à peine cet officier fut-il tombé sur un détachement du régiment de Puttkammer, commandé par le lieutenant-colonel Warnery, que celui le chargea tellement que l'ennemi perdit 11 à 12 hommes qui furent tués, et 8 que nous fîmes prisonniers, sans compter ceux que le canon a tués. Nous n'avons pas perdu un seul homme, et nous n'avons eu que deux hussards et un cheval légèrement blessés. Nous avons trouvé dans le susdit magasin une grande quantité d'avoine et d'autre fourrage. Nous ne pouvions pas nous imaginer d'abord que l'ennemi, qui était derrière la montagne de Kuttenberg, et qui aurait pu facilement nous inquiéter, nous laisserait faire si paisiblement une manœuvre qui a duré depuis la pointe du jour jusqu'au soir. On avait pris les précautions nécessaires, pour ne pas se laisser surprendre, mais toute notre marche a été fort tranquille, et l'arrièregarde n'a même pas été inquiétée.
Nach der im Ministerium vollzogenen Ueberarbeitung 1 des Eichel'schen „Extracts“ .
8989. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH A WELESLAYVIN.
[Au camp de Prague,] 25 [mai 1757].
Ne voyez-vous pas, Monsieur, que ces gens ont voulu enterrer leurs morts? voilà pourquoi ils sont sortis de la ville. Il ne faut pas donner des alarmes si facilement ni croire tout ce que les hussards disent, sans le faire examiner par des officiers qui voient clair. Il faut que chacun reprenne à présent son poste, et que les gens se reposent. Browne vous aura encore fait perdre l'ouvrage de la nuit passée.2
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
8990. AN DEN GENERALLIEUTENANT HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN IM LAGER BEI KOLIN.
Hauptquartier im Lager vor Prag, 25. Mai 1757.
Durchlauchtiger Fürst, freundlich geliebter Vetter. Ich habe den Einhalt Ew. Liebden Schreibens vom 24. dieses mit vieler Zufriedenheit ersehen. An Dieselbe will Ich wohl im höchsten Vertrauen sagen, wie dass Meine Intention eben nicht ist, dass es jetzo dorten zu einer Bataille kommen sollte, und deswegen habe Ich Ew. Liebden vor-
1 Die Ueberarbeitung scheint sich auf die Uebertragung in das Französische und eine stilistische Feilung beschränkt zu haben.
2 Die Nacht vom 23. zum 24. Mai. Vergl. S. 74—76.