encore plus loin en arrière vers la Moravie, vers où ledit Leopold Daun renvoie déjà ses magasins et ses bagages, après que le prince de Bevern lui a enlevé trois à quatre différents magasins, en partie assez considérables. Quant à la nouvelle tentative que le comte Colloredo a faite d'une façon si irrégulière et insolente, pour surprendre la religion de Sa Majesté Britannique à donner dans cette trompeuse neutralité de l'Hanovre, vous direz1 à milord Holdernesse que je lui suis très obligé de la communication sincère qu'il m'a faite de ces nouvelles tentatives; qu'il n'y avait de salut pour nous que dans notre étroite union et qu'en agissant de bonne foi ensemble; Sa Majesté Britannique pouvait être fermement persuadée que j'en agirai ainsi envers lui. Vous ajouterez qu'il serait très désirable pour le bien de l'Angleterre qu'enfin l'administration nouvelle pût être réglée, et que je souhaiterais de tout mon cœur que cela se fît bientôt, d'autant plus que la saison des délibérations était passée, et qu'il était temps d'agir. Au surplus, comme j'avais détaché un couple de bataillons pour aller ruiner le magasin considérable que les Autrichiens avaient amassé dans la ville de Pilsen, et qui était destiné pour en fournir aux auxiliaires qui devaient arriver en Bohême de quelques princes de l'Empire, et que ce coup avait parfaitement réussi, cette entreprise a fait tant d'impression sur l'électeur de Bavière que, quand ces bataillons vinrent dans le Haut-Palatinat pour aller retourner ici, l'électeur de Bavière m'a envoyé d'abord son colonel et chambellan de Montgelas, pour m'assurer qu'il ne pensait point à me donner aucun sujet de mécontentement; qu'il resterait absolument neutre pendant cette guerre et renoncerait aux engagements qu'il avait pris antérieurement contraires à ceci et ne fournirait point le contingent que la cour de Vienne avait extorqué à lui et autres États de l'Empire. J'ai cru devoir accepter pour le bien de la cause commune ces propositions; mais comme l'Électeur ne les avait faites que verbalement, j'ai exigé de lui qu'il me les fît donner par écrit et d'une façon authentique, et, si d'autres princes d'Allemagne m'en pouvaient faire des pareilles, je ne crois pas devoir les refuser. Vous ne manquerez pas d'informer milord Holdernesse de cette circonstance. Federic. |
Nach dem Concept.
8994. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Au camp de Prague, 25 mai 1757.
Sur le précis de la lettre que le baron de Münchhausen vous a écrite à différents sujets, et que vous m'avez envoyée le 21 de ce mois,
1 Der folgende Abschnitt liegt in einer eigenhändigen Weisung des Königs in dorso von Michell's Bericht vom 6. Mai vor.