9056. AU FELD-MARÉCHAL DE REITH A WELESLAWIN.
[Au camp de Prague,] 6 [juin 1757].
Je vous suis fort obligé, mon cher Maréchal, de la pièce que vous m'avez envoyée.137-1 Si la ville de Prague attend le secours des Suédois, il paraît qu'elle attendra longtemps. Vous avez pris de bonnes mesures pour cette maudite flèche,137-2 et j'espère qu'à présent nous n'aurons rien à craindre pour elle.
Comme il faut nécessairement que je vous parle sur bien des choses, je vous prie de venir demain à 9 heures à Lieben,137-3 qui est sur ma droite, où je serai et vous parlerai.
Moller n'a qu'à faire vie qui dure et prolonger ses bombes à deux ou trois jours.
Leopold Daun se renforce; il faut le prévenir, mettre ensemble ce que je pourrai, l'attaquer et le poursuivre le plus loin possible. Cela fait, si le besoin le demande, je pourrai encore détacher contre les Français et en même temps serrer ces gens-ci. Voilà, je crois, le seul parti qu'il faut prendre, et par lequel je vois jour à me tirer d'affaire. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
137-1 Keith übersendet mit seinem Bericht vom 6. Juni die in der Tasche eines erschossenen Oesterreichers gefundene Bekanntmachung des Prinzen von Lothringen, laut welcher die Stadt bis zur Ankunft der schwedischen Hülfstruppen vertheidigt werden solle.
137-2 Vergl. S. 128. 129.
137-3 Vergl. S. 37.