9095. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH A WELESLAWIN.

[Au camp de Prague, 11 juin 1757.]

Mon cher Maréchal. Je veux bien consentir qu'en conséquence de votre lettre d'aujourd'hui vous abandonniez le poste en question que les Autrichiens ont occupé,167-3 et qu'on ne croit pas qu'il saurait être conservé par nous, étant trop près de la ville. Mais [vous] devez bien prendre garde qu'alors l'ennemi ne s'y niche pas, et qu'il ne vous cause ensuite bien d'autres embarras de là. C'est pourquoi vous ferez mieux que vous ruiniez ce poste, soit à coups de canon ou, ce qui vaut mieux encore, par des bombes. L'officier autrichien dont vous faites mention,167-4 est arrivé ici, je lui dis que sur sa parole d'honneur il saurait se retirer; mais comme je ne veux pas qu'il aille tout droit à l'armée, il faut qu'il prenne sa route<168> sur Tabor, de sorte que vous le ferez mener jusqu'au delà de la Beraun, d'où alors il pourra aller seul.

Federic.

Nach dem Concept.



167-3 Vergl. Nr. 9094.

167-4 Ein verirrter von den Keith'schen Vorposten gefangen genommener österreichischer Officier.