9193.. AU DUC DE CUMBERLAND AU CAMP D'AFFERDE.

Au quartier général de Leitmeritz, 12 juillet 1757.

Monsieur mon Frère et Cousin. Les bruits qui ont couru jusqu'ici, que les Français tâcheraient de franchir le Wéser, pour pénétrer par le pays de Halberstadt, se soutenant toujours, j'ose me flatter que Votre Altesse Royale, eu égard à cette circonstance, voudra bien agréer qu'en ce cas je fasse marcher le prince héréditaire de Hesse-Cassel avec les 3 régiments de la garnison de Wésel, qui servent actuellement à l'armée de Votre Altesse Royale, de ce côté-là, pour les faire entrer dans Magdebourg,238-3 afin de couvrir par là au possible mes États contre les entreprises de nos ennemis.

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Je me persuade que Votre Altesse Royale approuvera d'autant plus volontiers la résolution que je me vois obligé de prendre, qu'elle ne se fonde que sur la nécessité indispensable de ma défense, qui ne tend qu'à ma conservation et à pouvoir être utile à mes amis et alliés.

Votre Altesse Royale voudra bien, au reste, être assurée de la haute estime et des sentiments de la plus parfaite amitié avec lesquels je ne cesserai d'être, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse Royale le bon frère et cousin

Federic. Si Votre Altesse Royale veut combattre les Français, mes troupes ne La quitteront pas; mais si Elle les veut laisser passer le Wéser, je me trouve obligé de rappeler mes troupes à Magdebourg, où il n'y a que 3 bataillons de garnison, et après leur départ, proportion gardée, le détachement français étant de 25 bataillons, Elle y profite 19 bataillons qui se trouveront de moins devant les Hanovriens, et 16 à 18 escadrons.

Les Russes sont entrés en Prusse.239-1

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. Der der Unterschrift folgende Zusatz war in der Ausfertigung eigenhändig.



238-3 Vergl. S. 191. 237.

239-1 Vergl. S. 236. 237.