9245. AU FELD-MARÉCHAL DE REITH.
[Pirna,] 27 [juillet 1757] au soir.
J'apprends dans ce moment que mon frère a marché à Bautzen. Ceci vous oblige de passer par Dresde,280-2 pour nous joindre. Il nous faut 30 pontons que vous aurez la bonté de nous mener, et que je ferai avancer sur Dresde. Voilà tout ce que je vous peux dire. Si je ne me hâte de marcher, je ne regagnerai plus mon frère; je crois qu'ils iront jusqu'à Berlin. Adieu.280-3
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
<281>280-2 Vergl. S. 269. 273.
280-3 Die obige Meldung über den Marsch des Prinzen von Preussen nach Bautzen liegt nicht vor. In der Zeit vom 19. Juli bis zum 30. Juli besteht die Correspondenz zwischen dem Könige und dem Prinzen nur aus zwei Berichten des Prinzen, d. d. Lager bei Löbau 25. Juli und d. d. Lager bei Löbau 26. Juli. In dem letzteren Bericht sendet der Prinz Nachrichten über die Bewegungen der Oesterreicher und zeigt an, dass er am folgenden Tage nach Bautzen zurückgehen werde; er meldet ferner, dass die sächsischen Bataillone Bahr und Kalenberg (vergl. S. 222) zum Feinde desertirt seien. Der Bericht vom 25. Juli enthält die Mittheilung über den Rückzug von Zittau nach Löbau und eine Entgegnung auf die am 19. Juli (Nr. 9214) vom Könige dem Prinzen gemachten Vorwürfe. Er lautet:
„Camp de Lœbau, 25 juillet 1757.
J'ai reçu la lettre en date du 19. Nous sommes arrivés du camp de Zittau, sans que l'ennemi nous ait harcelés. Ce qui nous a fait quitter Zittau, c'est le manque de pain. Vous saurez que par les bombes toute cette ville a été en peu d'heures réduite en cendres. Il n'était plus possible d'y faire entrer un homme, et avec beaucoup de peine nous avons retiré la garnison. Le colonel Diericke a été coupé de sa troupe par l'incendie et pris, de même que le major Kleist l'aîné du régiment du margrave Henri, avec quelques soldats. Demain nous envoyons un convoi pour chercher le pain de Bautzen. Après-demain le général Manteuffel avec le régiment de Bevern marchera pour la Poméranie. (Vergl. S. 246.)
Je n'ai jamais brigué le commandement d'une armée sur la présomption de mes talents, et je quitterai ce poste d'honneur, quand vous l'ordonnerez, sans regret, dans l'espérance qu'un plus habile que moi saura mieux deviner vos volontés. Il se peut que, dans les circonstances critiques où je me suis trouvé, j'ai fait des fautes; cependant aucun de vos généraux ne m'accusera de caprice, de lâcheté, ou qu'il y ait eu le moindre désordre dans les dispositions qui ont été faites. Ma conscience fait donc mon unique consolation et fait que j'endure vos reproches avec résignation.
J'ai l'honneur d'être jusqu'au tombeau, mon très cher frère, der gehorsamste Diener und Knecht und arme Wilhelm.“