9431. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.
Eilenburg, 17 octobre 1757.
Ma très chère Sœur.434-4 A quoi sert la philosophie, si on ne l'emploie dans les moments désagréables de la vie? C'est alors, ma chère sœur, que le courage et la fermeté nous servent. Je suis à présent en mouvement, et puisque je m'y suis mis une fois, vous pouvez compter que je ne penserai au repos qu'à bonnes enseignes. Si l'outrage irrite les lâches, que fera-t-il sur les cœurs courageux? Je prévois que je ne pourrai vous écrire que dans six semaines; cela ne laisse pas de m'affliger; mais je vous supplie de vous tranquilliser pendant ces entrefaites et d'attendre avec patience le mois de décembre, sans ajouter foi aux nouvelles de Nuremberg et de l'Empire, qui toutes sont autrichiennes.434-5 Je suis fatigué comme un chien Le chiffre434-6 vous dira le reste.
Je vous embrasse de tout mon cœur, étant avec la plus parfaite tendresse, ma très chère sœur, votre fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
434-4 Vergl. zu dem Folgenden das Schreiben der Markgräfin vom 15. October 1757 in den Œuvres, Bd. 27. I, S. 308.
434-5 Vergl. S. 415.
434-6 Nr. 9432