9435. AU PRINCE HENRI.436-1
[Eilenburg,] 18 [octobre 1737].
Je reçois aujourd'hui la fâcheuse nouvelle que les Autrichiens sont entrés le 16 au soir entre neuf et dix heures436-2 à Berlin; la famille est sauvée à Spandau, le prince Maurice sera aujourd'hui à Teltow. Je ne sais pas encore avec certitude où est Marschall; j'ai des lettres de Bautzen du 13, qui font foi qu'il y était, moyennant quoi il ne saurait être à Berlin. Je ne ferai de jour de repos à Torgau, il suivra ma marche; il faut que ces gens soient à nous, morts ou vivants, et si Marschall est encore à Bautzen, je laisserai 6 bataillons à Torgau, ayant suffisamment d'infanterie avec nous pour prendre ces gens-là. Quel temps! quelle année ! heureux, mon frère, sont les morts.
<437>Si vous voulez être de la partie de Berlin, il faudra que, d'abord après votre arrivée à Torgau, vous me suiviez avec un bataillon. Je vous écrirai une lettre plus précise, dès que je serai à Torgau,437-1 n'étant pas encore suffisamment informé de tout pour prendre une résolution définitive. Adieu.
Fe deric.
Nach dem Abdruck in: Schöning, Siebenjähriger Krieg. Bd. 1, S. 77. (Potsdam 1851.)
436-1 Nach dem Tagebuche des Adjutanten Grafen Henckel (Milit. Nachlass l. c. S. 324—326) befand sich Prinz Heinrich am 17. in Leipzig, am 18. in Eilenburg, am 19. in Torgau.
436-2 Die Angabe der Zeit ist unrichtig. Vergl. S. 435. Anm. 4.
437-1 Vergl. Nr. 9437.