9437. AU PRINCE HENRI.
[Torgau] 18 [octobre 1757].
Mon cher Frère. Vous arriverez demain ici, et il faudra partir le 20 et marcher à Schweinitz ou Jessen, comme vous le voudrez. De Jessen il faut aller à Jüterbogk, de là à Trebbin et de Trebbin droit<438> à Berlin, si vous ne recevrez d'autre lettre de ma part. Tout ceci est rude, mais la nécessité n'a point de loi. Laissez ici le colonel Lattorff avec le 1er bataillon d'Itzenplitz, je lui confie la garde de l'endroit et du magasin. Il faut qu'il informe soigneusement le maréchal Keith de ce qui se passe ici. Retzow a ici son uniforme qu'il doit mettre incessamment. Vous prendrez du pain avec vous jusqu'au 28 inclusivement. Les canons autrichiens resteront ici, hors deux que vous prendrez avec le moins de chariots que possible. Je crois que Marschall est en marche pour se joindre à Hadik, je ne le sais pas sûrement. Je serai, s'il est possible, le 21 aux portes de Berlin, si entre ci et ce temps-là l'ennemi ne prend pas d'autres mesures. Vous serez averti de tout à temps. Adieu, je vous embrasse.
Federic.
Je viens de recevoir votre lettre. La caisse militaire doit vous accompagner, le Proviantfuhrwesen, si vous croyez qu'il soutienne les marches forcées. Il serait bon de l'avoir. Quant au reste de votre lettre, j'y ai répondu. Ce n'est que Hadik qui est à Berlin; je crois la chose aisée d'en venir à bout, je ne crains que le mal qu'il fera dans ces entrefaites. Adieu.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.