<115>chien Buccow,1 j'ai cru à propos de vous en communiquer la traduction française ci-jointe qui en a été faite littéralement, afin de vous mettre à même d'en faire tel usage que vous jugerez convenable aux intérêts de la cause commune. Sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung im British Museum zu London.
9621. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.2
Breslau, 22 décembre 1757.
Monsieur mon Cousin. J'ai reçu à la fois les lettres que vous m'avez faites du 14 et du 15 de ce mois. Si j'ose vous dire sincèrement ma pensée sur la besogne que vous avez faite en marchant droit vers Celle, je ne saurais m'empêcher de vous dire que c'a été une faute d'y aller, au lieu que, si vous aviez dirigé votre marche tout droit à Nienburg,3 vous auriez coupé là à l'ennemi tout secours qu'il peut attirer de ce côté-là, et en [le] prenant [par] derrière, vous l'auriez forcé à se retirer d'abord.
Votre Altesse sera persuadée que, loin de vous imputer la faute, je l'attribue plutôt aux impulsions des Hanovriens et en particulier à celles du sieur de Schulenburg; mais permettez-moi de vous dire que, par cette manœuvre-là, vous vous rendrez votre entreprise bien plus difficile que si vous eussiez tourné d'abord vers Nienburg et Minden, comme le seul côté qui aurait été le plus sensible à l'ennemi, par les susdites raisons. Aussi mon avis est que, quand vous aurez passé l'Aller à quelque endroit plus convenable et moins hasardeux que vis-à-vis de Celle, que l'ennemi occupe, et derrière laquelle se trouvent ses forces, il faudrait que vous vous tourniez encore du côté de Nienburg et de Minden, pour couper la communication à l'ennemi et l'obliger à se retirer.
Quant au passage de l'Aller, je ne crois pas que l'ennemi vous le puisse plus disputer dans la saison présente d'hiver, où la gelée couvre toutes les rivières. Au surplus, je proteste à Votre Altesse que ce n'est par aucune envie de m'ingérer à Lui donner des avis sur les opérations à faire, ni critiquer ceux que les Hanovriens Lui prêtent. Jamais je ne m'en mêlerai, et vous serez toujours le maître absolu de prendre vos mesures telles que vous les trouverez les plus convenables. Il n'y a [rien] dans mon fait sinon que je ne voudrais pas que vous dussiez jamais m'accuser de ne pas vous avoir expliqué mes sentiments. Au reste,
1 D. d. Petersburg 18. November. Esterbazy klagt auf das heftigste über die Kriegführung des Feldmarschalls Apraxin; er meldet, dass derselbe in Narwa verhaftet sei, und dass General Fermor an seiner Stelle den Oberbefehl erhalten habe.
2 Die Berichte des Prinzen vom 14., 15. und 23. sind aus Altenhagen, vom 26. aus Uelzen datirt.
3 Ueber den Marsch gegen die Weser, vergl. S. 32.