9658. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.
Die Markgräfin antwortet, in einem undatirten Schreiben, auf den vom Könige am 13. December1 ihr mitgetheilten Vertrag des Wiener mit dem Versailler Hofe: der Vertrag, welcher als ersten Artikel die Abtretung der Niederlande an Frankreich enthielt, sei eine Fälschung, die vermuthlich vom Wiener Hofe ausgehe, Frankreich sei fortdauernd zum Frieden mit Preussen geneigt. „Depuis le mois de septembre, on ne cesse de me donner des lumières, pour vous les faire parvenir et pour tâcher de procurer la paix.“ An den antiösterreichischen Höfen würden die Fürsten von den französischen Ministern ermahnt, ihre Rechte gegen die Uebergriffe der Oesterreicher aufrecht zu erhalten. „Tout ce qu'il y a à craindre, mon cher frère, est que, si vous différez trop longtemps à entamer les négociations, il ne s'unissent plus étroitement, puisqu'ils perdront l'espérance de vous regagner, et qu'ils ne fassent des arrangements à la longue qui pourraient vous devenir funestes.“
[Décembre 1757]2
J'avoue que j'ai bien de la peine à concilier cette grande modération des Français avec les démarches qu'on leur voit faire en Flandre. Pourquoi des garnisons françaises à Ostende et Nieuport, pourquoi des troupes à Tournay, pourquoi cette prodigieuse dépense pour me faire la guerre? La Flandre est le dessous des cartes,3 j'en suis persuadé; de plus, le duc de Richelieu l'a avoué à quelqu'un4 qu'on lui avait détaché. Mon traité avec l'Angleterre5 est de nature à ne point compromettre de paix séparée; il me convient à présent moins que jamais de négocier secrètement, mais j'aurais désiré de leur faire parler de temps à autre, afin d'être éclairci de leur façon de penser et pour me ménager, en cas d'un grand malheur, une porte de derrière. Si nous sommes obligés de faire encore une campagne, nous la ferons, mais jamais de bassesse! et c'en serait certainement une que d'aller gueuser la paix chez ces Français qui m'ont outragé.6 Plus j'examine les discours de ces gens, et plus je me persuade qu'ils veulent l'arbitrage de la paix, et c'est, entre nous soit dit, à quoi je ne consentirai pas, tant que j'aurai les yeux ouverts.
Federic.
Nach dem Concept.7 Eigenhändig auf der Rückseite eines Déchiffré des Schreibens der Markgräfin.
9659. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.
Breslau, 2 janvier 1758.
Ma très chère Sœur. J'ai été fort réjoui et surpris en même temps de recevoir ici le Mercure qui m'a réjoui par votre lettre, mon adorable sœur. J'y trouve toujours ces expressions de bonté et de tendresse qui font le bonheur de ma vie. Je n'ai point reçu la lettre dont vous me
1 Vergl. Nr. 9588.
2 %%Das Schreiben der Markgräfin wird 8 bis 9 Tage nach dem 13. December, das Schreiben des Königs etwa eben so lange Zeit nach dem der Markgräfin anzusetzen sein.
3 Vergl. S. 10. 23.
4 Eickstedt. Vergl. Bd. XV, 369.
5 Vergl. S. 16. 23. 33. 93.
6 Vergl. Bd. XV, 434.
7 Das Schreiben gelangte chiffrirt und vermuthlich ohne Unterschrift zur Absendung. Vergl. S. 66, Anm. 2.