<222> d'attirer davantage l'attention de l'ennemi sur vos manœuvres par la raison que vous savez.1
Pour ce qui regarde les officiers français,2 je veux bien que vous donniez la permission à cinq ou six d'aller chez eux; mais il ne faut pas que cela aille dans le grand nombre, sans quoi ces gens se soucient très peu d'être prisonniers. Voici les réponses pour tout le monde, dont je vous prie d'avoir soin.
Que les mouvements des Français ne vous inquiètent point; je sais ce que c'est. Ils veulent former une armée dans le Bamberg, pour remplacer celle de l'Empire qui marche en Bohême;3 mais j'espère que ce projet leur sera dérangé.
Ma sœur Amélie est repartie aujourd'hui pour Berlin,4 ce qui m'a fait bien de la peine.
Adieu, mon cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur, étant avec une parfaite tendresse, ma chère sœur,5 votre très fidèle frère et serviteur
Federic.
Je vous envoie, pour vous et pour les officiers nommés, la médaille que l'on a frappée à Berlin à l'imitation de celle des Autrichiens.6
Nach der Ausfertigung. Eigenbändig.
9751. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.
Breslau, 3 février 1758.
Ma très chère Sœur. Vos lettres me font toujours un sensible plaisir, m'assurant la continuation de votre bonne santé; je souhaite qu'elle continue toujours de même, et que les inquiétudes ne l'altèrent pas. Pour à présent, ma chère sœur, il n'est question que de se reposer. Ma sœur Amélie est repartie aujourd'hui pour Berlin, ma sœur de Schwedt va beaucoup mieux,7 elle a eu une espèce d'hydropisie, mais le danger est presque passé.
Il est certain que la guerre continuera cette année,8 il faut se préparer à tout et ne se point laisser démonter par toutes les dangereuses apparences qui certainement se présenteront du commencement. Enfin,
1 Vergl. S. 205.
2 Vergl. S. 204.
3 Vergl. S. 158.
4 Vergl. S. 190.
5 Sic!
6 Vergl. S. 80. 129. Ebenso wie an Prinz Heinrich wurden auch an andere Generale am 3. Februar goldene bezw. silberne Exemplare der auf den Leuthener Sieg geprägten Medaille versandt. Das bezügliche Schreiben an den Feldmarschall Keith in den: Œuvres Bd. XXV, S. 575.
7 Vergl. S. 157.
8 . In einem Schreiben an Lord Marschall, d. d. Breslau 3. Februar, äussert der König: „Il y a beaucoup de choses en arrière bien difficiles à surmonter encore, de sorte que vous vous représenterez bien qu'il faudra peut-être faire et achever une campagne entière, avant que d'avoir tout fini.“ Ein folgendes Schreiben an Lord Marschall vom 7. Februar vergl. in den: Œuvres Bd. XX, S. 268.