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L'année passée, quelques doutes s'étant élevés parmi les troupes suisses à la solde de la France, si on devait agir contre Sa Majesté Britannique et le roi de Prusse, le colonel Yenner du canton de Berne offrit son régiment, et son exemple fut suivi de tous les autres cantons, à l'exception de celui de Zürich, lequel ordonna à M. le colonel Locman de ne pas agir contre Leurs Susdites Majestés.

On croit que, si les deux rois faisaient faire des représentations et des plaintes contre ledit Yenner, le canton de Berne est à présent si bien disposé qu'il y a lieu d'espérer qu'il pourrait rappeler le colonel Yenner et donner un ordre à ses troupes pareil à celui qui fut donné l'année passée par le canton de Zürich.

Nach der Ausfertigung.


9806. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

Breslau, 2 mars 1758.

Ma très chère Sœur. J'ai reçu la lettre que vous avez eu la bonté de m'écrire; je ne réponds point au triste sujet de notre douleur commune, qui en sera un pour moi de regrets pour la vie.1

Ne pensez pas, je vous en supplie, que je confonde votre Sénat avec vous; je fais la guerre à Scheffer, à Palmenstjerna et à un tas de misérables, vendus à la France, mais non pas à vous, ma chère sœur. Je me prépare ici à toutes les opérations que nous allons entreprendre vers les quatre pôles du monde, et si la fortune me seconde, je ne doute point que ceux des Suédois qui sont les promoteurs de la guerre injuste qu'ils me font, ne périssent sur l'échafaud.

Je vous embrasse de tout mon cœur, en vous priant de me croire avec la plus tendre amitié, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. Die Ausfertigung war eigenhändig. 2



1 Dieser erste Abschnitt bezieht sich auf ein offenes ostensibles Schreiben, welches die Königin, um den Verdacht ihrer Gegner in Schweden zu entkräften, zugleich mit dem chiffrirten Schreiben übersandt hatte, beide Schreiben d. d. Stockholm 10. Februar. In dem offenen Schreiben hatte die Königin Ulrike über die Testamentseröffnung der verstorbenen Königin-Wittwe (vergl. Bd. XV, 203) sich geäussert.

2 Eichel übersendet, Breslau 5. März, die unchiffrirte Ausfertigung des Schreibens an den Minister Podewils und schreibt: „So viel ich weiss, ist die Antwort durch und durch von höchsteigener Hand, und da nichts davon en chiffre, sondern alles à clair ist, so vermuthe zwar, dass der Einhalt nicht von so gar grosser Importance sein, doch sich immer etwas von dem Stile des Herrn Verfassers ressentiren dörfte, mithin doch wobl alle möglichste Präcautiones zu nehmen sein möchten, dass solches nicht in unrechte Hände verfallen könnte.“ Am 14. März schreibt Eichel an Finckenstein, er sei über obiges königliches Schreiben in höchster Verlegenheit; man möge, wenn es noch irgend ginge, dasselbe zurückhalten, da es „ganz ohne Chiffres und etwas à la royale geschrieben ist“ und „nicht überall in solchen Terminis gefasset ist, dass es Jedermann, insonderheit einige darin ganz klar und mit Namen genannte Sénateurs, sehen können“ . Nach der eigenhändigen Ausfertigung in Stockholm ist das Schreiben gedruckt in: Fersen, Historiska scrifter (hrsg. von Klinkowström) Bd. III, S. 319.