<280> Ew. Liebden also Dero Einrichtung darnach zu machen belieben, um hieher zu Mir zu kommen und demnächst der Campagne mit beiwohnen zu können. Ich bin mit aller Estime Ew. Liebden freundwilliger Vetter
Friderich.
Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Marburg.
9814. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.1
Breslau, 4 mars 1758.
Monsieur mon Cousin. La lettre que Votre Altesse m'a faite du 24 de février,2 m'est heureusement parvenue, et je La félicite de tout mon cœur du beau commencement qu'Elle a fait de Son expédition,3 mes vœux étant que cela continue toujours à souhait, afin qu'en surmontant tous les obstacles de la saison, Votre Altesse retire de Ses soins et de Ses peines tout le succès qu'on en saurait désirer. J'en espère absolument bien et vous prie d'en être persuadé vous-même, après le beau train où vous avez mis les choses, après que vous vous êtes rendu maître de l'Aller et du Wéser, ce qui est un grand point de gagné. J'ose vous recommander fortement que, quand les Français voudront repasser le Wéser, comme ils seront absolument obligés de le faire, vous ne le leur laissiez faire impunément et sans les bien harceler. Car je suis sûr que ce sera plutôt une fuite qu'une retraite qu'ils feront. Avec cela, il faut que je vous recommande, selon la connaissance locale que j'en ai, de ne laisser pas approcher tout-à-fait l'ennemi vers Minden pour l'entreprendre, vu qu'il y a près de Minden beaucoup de mauvais terrain et des montagnes dont l'ennemi saurait tirer avantage; et c'est en conséquence de cela que Votre Altesse tâchera ou de les devancer de ce côté-ci du Wéser, pour les entreprendre, ou qu'il faudra qu'Elle le fasse de l'autre côté de Minden.
Comme je viens d'apprendre de très bonne main que le dessein de l'ennemi, selon le projet que le comte Clermont en a porté en poche,4 a été de se retirer au delà du Wéser et de retomber ensuite sur le pays de Brême,5 en marchant sur Stade, afin de vous couper au dos et se rendre également maître du courant de l'Elbe, dès qu'il aurait assemblé tous les secours et les recrues qui le doivent joindre, j'ai bien voulu vous en avertir, comme d'une chose qui demande toute votre attention; aussi le seul moyen pour empêcher cela et pour faire échouer
1 Nach den Berichten aus dem Monat März befand sich Prinz Ferdinand am 1. März in Drakenburg (vergl. S. 296. Anm. 1), am 10., 13., 14., 17. in Hille (nordwstl. v. Minden), am 18. in Holzhausen (südwstl. v. Hille), am 25. in Sassenberg (östl. v. Münster), am 27. in Freckenhorst (südwstl. v. Sassenberg).
2 Vergl. 259. Anm. 3.
3 Vergl. Nr. 9812.
4 Vergl. S. 251. Anm. 4.
5 Vergl. S. 270.