<334> Suède, ae saurait arriver tantôt, je ne doute pas que vous ne trouviez les occasions pour remplir mon attente à ce sujet.
Quant au colonel Hordt,1 je lui ai déjà écrit de venir me trouver ici.
Au surplus, comme l'on sera, sans doute, informé à vos lieux des succès du prince Ferdinand de Brunswick contre les Français et la fuite honteuse de ceux-ci jusques, et apparemment au delà du Rhin, je suis bien curieux de savoir de vous l'impression que cet évènement a faite sur les Suédois. Et, sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.
9873. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Grüssau 30 [mars 1758].
Mon cher Frère. Vous pouvez croire que je suis fort réjoui des bonnes nouvelles que vous me marquez, surtout de l'infâme fuite des Français.2 Voilà, grâce au hasard, un flanc en sûreté, le Ciel pourvoira au reste. Vous saurez, mon cher frère, que vous avez encore 6 bataillons à votre disposition à Berlin.3 J'ai ordonné qu'ils s'équipent de tout ce qui leur faut, et dès qu'ils auront tout ce qu'il leur faut, vous pourrez les faire marcher en Saxe. J'ai accepté l'offre de cet officier français de Brunswick,4 et dès que son bataillon sera rassemblé, je le ferai venir ici en Silésie.
Aujourd'hui, la tranchée s'ouvrira devant Schweidnitz, il n'y a pas eu moyen d'aller plus vite. Nous sommes fort tranquilles ici derrière nos retranchements de glace et de neige. Cependant, ils commencent à fondre. Mais cela ne m'inquiète pas le moins du monde.
Votre liste de l'armée autrichienne est fausse; j'y trouve des généraux morts et prisonniers sur l'ordre de bataille, ce qui n'est pas vraisemblable. L'armée autrichienne est tout au plus 35 à 40,000 hommes de troupes régulières, et je vous réponds que, dans peu, l'envie leur passera de faire trois corps d'armée.
Il y a un libertinage parmi mes officiers des gardes du corps horrible;5 il y en a cinq ou six qui font les malades. II faut absolument, mon cher frère, que je fasse un exemple; cela est honteux que ces gens,
1 Vergl. S. 282. 287.
2 Der Prinz meldete, Leipzig 25. März, die Franzosen hätten Hameln verlassen und rüsteten sich zum Abzüge aus Cassel. Der Präsident Bessel zeige aus Duisburg ihm an, es seien bereits 12 Regimenter bei Wesel über den Rhein zurückgegangen.
3 Vergl. S. 317.
4 Ein verabschiedeter französischer Officier, der sich in Braunschweig aufhielt, wünschte ein Freibataillon zu errichten. Es muss du Verger gemeint sein, dem der König durch Cabinetserlass, Grüssau 30. März 1758, die Errichtung eines Freibataillons überträgt.
5 Der Prinz hatte von neuem gebeten, den Lieutenant von Kalkreuth von den Gensdarmen ihm zum Adjutanten zu geben. Vergl. S. 318.