J'y ai déjà envoyé actuellement quatre adjudants; s'il vous en faut davantage, je les y enverrai encore. Au reste, le général de Treskow vous remettra tout ce qui a du rapport à la capitulation et aux autres papiers qui concernent le siège.
Je joins ici l'ordre au général Treskow, afin que vous puissiez vousmême le lui faire remettre. Au cas cependant que votre santé ne vous permet pas de vous rendre devant Schweidnitz, vous n'aurez qu'à me renvoyer ledit ordre. Sur ce, je prie Dieu etc.
Je suis fort embarrassé pour ce siège; si vous pouvez vous en charger, vous me rendrez un grand service qui ajoutera encore à la reconnaissance et à l'estime que j'ai pour vous.1
Federic.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
9907. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Grüssau, 8 [avril 1758J.
Mon cher Frère. J'ai reçu vos deux lettres presque en même temps. Premièrement, je vous prie de faire tenir cette lettre à ma sœur de Baireuth.2 Ensuite, mon cher frère, pour l'officier d'artillerie,3 je vous enverrai ce que je pourrai de mieux, dès que le siège sera achevé; mais à présent, c'est impossible, ils sont tous occupés, et il faut finir cette besogne-ci à quel prix que ce soit. Je vous enverrai de même les ingénieurs. NB. Vous recevrez 5 haubitz de Berlin pour votre artillerie de campagne.
Le maréchal Keith m'a dit que vous n'aviez plus en Bohême que deux régiments infanterie et deux de cavalerie autrichienne contre vous.4 Si cela est, je vous en félicite, car vous aurez beau jeu, et comme il vous est libre d'entreprendre tout ce que vous jugez à propos,5 vous trouverez sûrement de bonnes occasions.
J'ai fait écrire à Jægerndorf à Pawlowsky6 d'envoyer tout ce qu'il a de plus nouveau et à la mode en fait du cartel, pour que vous puissiez vous en servir là-bas.
Prince Ferdinand m'écrit que les Français rasent et abandonnent Wésel.7 Voilà ce qui s'appelle bien courir.
Adieu, mon cher frère, j'ai rôdé toute la matinée; j'ai fait avancer ma gauche qui a pris un lieutenant-colonel et 8 hommes prisonniers,
1 Am 9. April schreibt der König an Keith, es thue ihm äusserst leid, aus dem Bericht des Marschalls ersehen zu müssen, dass derselbe durch den Zustand seiner Gesundheit verhindert werde, den Befehl vor Schweidnitz zu übernehmen.
2 Vergl. Nr. 9908.
3 Prinz Heinrich bat, Dresden 31. März, noch um einen Artillerieofficier, da der Major Zastrow nicht kundig genug sei. Vergl auch S. 318.
4 Vergl. Nr. 9904.
5 Vergl. S. 305.
6 Der Generalauditeur von Pawlowsky befand sich in Jägerndorf zur Auswechselung der Gefangenen.
7 Vergl. S. 355. Anm. 3.