9929. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Grüssau, 13 avril 1758.
J'ai reçu presque toutes à la fois les dépêches que vous m'avez faites depuis le 17 jusqu'au 31 du mars passé, du contenu desquelles j'ai été bien aise, parceque j'y ai trouvé des explications sur bien des choses qui m'importaient de savoir, et comme le baron de Knyphausen sera apparemment déjà arrivé, muni des instructions dont il vous fera part,1 et que, d'ailleurs, le général-major Yorke est arrivé ici,2 dont la négociation s'est trouvée aussitôt terminée que commencée, j'espère que tout le monde sera satisfait, et qu'il n'y aura plus le moindre malentendu.
Je ne désapprouve nullement la démarche que vous avez faite par rapport à la ville d'Emden,3 tout au contraire, ma volonté est que vous devez remercier bien obligeamment de ma part les ministres sur cet envoi des troupes à Emden, étant persuadé du bon effet que cela ferait pour la cause commune, que je m'apercevais combien cela faisait de l'impression à nos ennemis, quand l'Angleterre faisait seulement la mine de vouloir détacher pour quelque entreprise, quand même cela restait dans les termes de pure ostentation . . .4
Federic.
Nach dem Concept.
9930. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VIERECK A COPENHAGUE.
Grüssau, 13 avril 1758.
J'ai reçu votre rapport du 4 de ce mois, dont j'ai été satisfait par les différentes informations que vous m'avez données sur des choses qui méritent mon attention; mais ce que je voudrais que vous approfondiez plus encore, et que vous m'en fassiez un rapport exact, c'est sur l'impression que la retraite précipitée des troupes françaises en Allemagne, faite avec des pertes très considérables jusqu'au delà du Rhin, a faite sur la cour où vous vous trouvez, et ce qu'elle en pense. Vous tâcherez
1 Vergl. S. 293 und S. 343. Anm. 2.
2 Vergl. S. 373. 377.
3 Michell berichtete, London 31. März, er habe den englischen Minister Pitt aufgefordert, eine englische Besatzung in die Stadt Emden zu legen; Pitt sei sofort darauf eingegangen, schon am folgenden Tage (1. April) solle ein Bataillon von 900 Mann nach Emden eingeschifft werden. Am 13. April schreibt der König an Hellen: „Quelque singulière que soit au fond la démarche que le ministère anglais a faite par rapport à Emden, j'en ai cependant été bien aise, par plus d'une raison.“ In dem nämlichen Erlass zeigt der König Hellen die Ankunft Yorke's an „que j'ai trouvé un homme bien aimable“ .
4 Zum Schluss befiehlt der König, einen Ventilator zum Reinigen der Zimmerluft in England zu kaufen und ihm zuzusenden.