9561. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.
Parchwitz, 3 décembre 1757.
C'est en réponse du rapport que vous m'avez fait du 2671-1 novembre touchant la lettre que m'a faite le landgrave de Hesse, que je vous dirai que le temps ni les circonstances ne me permettent pas de lui répondre moi-même, ne sachant le faire en chiffre, ni ne voulant le faire en clair, dans le moment présent où je n'ose me fier à la sûreté des chemins. Vous lui représenterez donc en termes bien affectueux et obligeants qu'entrant moi-même dans toutes les peines que sa situation lui causait, je ne saurais qu'admirer sa fermeté par rapport à la cause<72> commune, applaudissant à la réponse qu'il venait de faire au duc de Richelieu.72-1 Que, quant aux troupes anglaises nationales à envoyer pour renforcer l'armée alliée d'observation, j'avais déjà fait des instances réitérées à la cour de Londres72-2 et pressé son ministre chez moi sur cet article. Et, pour ce qui regarde la demande du Landgrave touchant les représentations à faire sur son indemnisation72-3 de la part de l'Angleterre, vous êtes assez instruits de mes intentions pour pouvoir lui répondre.
Aussi pourrez-vous réitérer vos instructions là-dessus au sieur Michell, tout comme vos représentations à M. Mitchell.
Vous informerez, d'ailleurs, le Landgrave des circonstances par rapport à l'envoi du prince Ferdinand pour commander l'armée d'observation, et du concert pris à ce sujet.72-4 Au surplus, vous ferez bien de communiquer de tout avec M. Mitchell à Leipzig, auquel, pour plus de sûreté de votre correspondance entre vous, vous enverrez incessamment un chiffre.
Remerciez bien, au reste, M. de Münchhausen de la communication de ce qui s'est passé avec les troupes de Brunswick,72-5 dont j'ai été bien aise. Et, sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
71-1 In der Vorlage fälschlich 21.
72-1 Der Landgraf hatte in seinem Schreiben, d. d. Hamburg 19. November, gemeldet, dass er dem Marschall Richelieu trotz aller Drohungen habe erklären lassen, er werde nichts thun ohne im Verein mit seinem Verbündeten, dem Könige von England.
72-2 Vergl. S. 41 mit Anm. 3.
72-3 Vergl. Bd. XV, 491.
72-4 Vergl. S. 15. 16. 17. 32. 49.
72-5 Münchhausen hatte, Stade 20. November, angezeigt, dass das braunschweigische Truppencorps am 18. November den Versuch gemacht habe, von der verbündeten Armee sich zu trennen; General Zastrow aber habe durchgesetzt, dass die Braunschweiger als englische Subsidientruppen zur Rückkehr nach Stade genöthigt worden seien.