9683. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Breslau, 11 janvier 1758.
J'ai bien reçu votre dépêche du 31 [du] mois [passé],165-3 et je suis très sensible à la confiance que le sieur Yorke vous témoigne; vous ne manquerez pas d'en remercier ce ministre bien intentionné de ma part, et de lui marquer dans les termes les plus obligeants la satisfaction que je ressens de sa conduite à mon égard et de son zèle pour l'avancement des intérêts communs. La lettre ci-close165-4 que j'ai écrite d'après ses idées, et que vous aurez soin de remettre à la Princesse Gouvernante, prouvera au susdit ministre le cas que je fais de ses conseils. J'espère que cette lettre ne laissera pas que de faire quelque impression sur l'esprit de la Princesse et de ceux auprès desquels elle jugera à propos d'en faire usage, et je me flatte que le sieur Yorke profitera de cette occasion pour pousser à la roue, et pour porter enfin l'augmentation des troupes de terre à sa consistance. Je ne vous cacherai cependant pas que je ne fais pas grand fond sur le succès de cette négociation; l'expérience du passé, la faiblesse et l'abâtardissement des Hollandais,165-5 l'ascendant que la France a su gagner sur eux, leurs divisions intérieures et la jalousie du commerce qui subsiste toujours entre eux et les Anglais,165-6 ne me laissent que très peu d'espérance de ce côté-là. Avec<166> tout cela, il est toujours bon de ne pas se laisser décourager, et il est vrai encore que, s'il y eut jamais un moment propre pour réveiller ces républicains, c'est celui d'à présent, où mes succès contre les Autrichiens et les Français, la situation désavantageuse où se trouvent les Suédois, et les mouvements de l'armée alliée leur fournissent la plus belle occasion du monde de se décider, tandis que les projets de la France sur les Pays-Bas et le danger éminent qui menace la religion protestante, aussi bien que leur propre liberté, devrait naturellement leur ouvrir les yeux. C'est aussi ce que vous tâcherez, de votre côté, de glisser adroitement dans vos entretiens avec le Greffier166-1 et les Régents bien intentionnés de l'État.
Federic.
Nach dem Concept;166-2 von der Hand des Grafen Finckenstein.
165-3 In der Vorlage: „de ce mois“ . Für das Schreiben an die Regentin Anna und für den obigen Cabinetserlass an Hellen befindet sich eine eigenhändige Weisung des Königs auf der Rückseite von Hellen's Bericht, d.. d. Haag 31. December 1757.
165-4 Nr. 9682.
165-5 Vergl. Bd. XIV, 553; XV, 265. 279. 280.
165-6 Vergl. Bd. XIII, 298. 579; XIV, 554.
166-1 Fagel.
166-2 In einem vom 12. Januar datirten Postscript zu dem obigen Cabinetserlass weist der König die Verwendung des französischen Gesandten Grafen Affry für einen bei Rossbach gefangenen französischen Officier zurück.