9693. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Breslau, 14 janvier 1758.
Vous n'ignorez pas qu'il y a longtemps déjà que j'ai eu tout sujet d'être mécontent de la conduite du ministre de la République à ma cour, le comte Gronsfeld,176-4 et de ses mauvaises intentions contre moi et mes intérêts, en sorte que je ne lui aurais jamais permis de retourner à ma cour, quand il avait fait un voyage en Hollande, si cela n'avait été purement par considération pour la Princesse douairière Gouvernante et pour donner une marque singulière aux Régents de la République de mon amitié pour celle-ci. Cependant, comme l'expérience m'apprend que ledit comte Gronsfeld est incorrigible à cet égard, et que, malgré les assurances les plus fortes qu'il a données à son retour de Hollande à mes ministres de se bien gouverner, il ne cesse pas d'intriguer sourdement contre moi, de sorte qu'il ne s'occupe presque pas à Berlin d'autres choses que d'être l'espion des Autrichiens et des Saxons, et par conséquence des Français, et de révolter, autant qu'il est de lui, tout le monde contre moi, en donnant les plus odieuses explications sur toutes mes démarches, il faut bien que je vois à la fin poussée ma patience à bout. C'est pourquoi ma volonté est que vous en parlerez<177> à la Princesse douairière Gouvernante, de même qu'au Grand-Pensionnaire,177-1 pour demander le rappel du susdit comte de Gronsfeld, comme d'un ministre qui, à tous égards, ne saurait être qu'odieux à moi, et auquel je n'osais plus confier mes bonnes intentions pour cultiver la bonne intelligence que je souhaite d'entretenir toujours avec la République, et voudrais ainsi bien faire passer par d'autres mains plus dignes que les siennes mes sentiments de considération et d'amitié à la République.177-2
Federic.
Nach dem Concept.
176-4 Vergl. Bd. XIII, 159. 177. 195.
177-1 Peter Steyn.
177-2 In einem folgenden Cabinetserlass, d. d. Breslau 15. Januar, wird der Bericht Hellen's, d. d. Haag 3. Januar, beantwortet. Auf die Anzeige, man erkundige sich in Holland, in welcher Weise der König die verbündete Armee unterstützen werde, schreibt der König, er könne in dieser Angelegenheit keine Mittheilungen machen, die Herren Holländer bewahrten das Geheimniss zu schlecht.