9789. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.
Breslau, 21 février 1758.
Mon cher Maréchal. J'ai reçu les trois lettres que vous m'avez dépêchées le 17 de ce mois. Je suis bien aise de ce que mes ordres<257> touchant le serment de fidélité à me faire des magistrats en Saxe ont été exécutés à Dresde.257-1 Ce n'est pas que j'en fais grand cas, mais, outre que j'y ai pu justement prétendre par représailles de ce que les Russes ont pratiqué dans ma province de Prusse, cela retiendra toujours un peu ces gens-là pour ne pas machiner tout ouvertement contre nous, sans en craindre la punition d'un faux serment.257-2 Au surplus, il m'a fait plaisir d'apprendre que, la planche faite de la capitale, les autres villes n'ont plus fait de difficulté d'y passer également.
Pour ce qui regarde la contribution demandée de la ville de Dresde, vous savez déjà mes intentions pour en tirer ce qu'on peut,257-3 et, comme il nous faut absolument de l'argent, il vaut toujours mieux que nous en tirions de ladite ville par des impositions extaordinaires, que de nous voir forcés de le retirer de Berlin ou de Breslau.257-4
J'ai trouvé fort juste et bien pensé tout ce que vous m'avez marqué en chiffres touchant une entreprise à faire sur les magasins de l'ennemi les plus prochains aux frontières de Bohême et en particulier à Teplitz.257-5 Mais n'aurait-il pas moyen de trouver quelques incendiaires hardis qui, contre une forte somme en récompense, risqueront de brûler ces magasins-là:257-6 ce qui serait le moyen le plus court et le plus sûr pour parvenir à notre but?
Federic.
Nach dem Concept.
257-1 Vergl. S. 232.
257-2 In gleicher Weise äussert sich der König in einem Erlass an den Generalmajor von Finck, d. d. Breslau 21. Februar; der König erklärt in dem gleichen Erlass an Finck: „Ich danke Euch . . . dass Ihr auf die erhaltene Nachricht, als ob aus dem dortigen Gebirge und besonders von Lauenstein, dem ausgetretenen Graf Birnau behörig, vieles Getreide und Fourage dem Feind nach Böhmen zugeführet werde, sogleich ein Commando dahin abgesandt habet, um sich der dort befindlichen Vorräthe zu bemächtigen und was davon nicht wegzubringen gewesen ist, zu ruiniren; dabei es denn auch nicht schadet, wenn bei solcher Gelegenheit auf gedachtem Schlosse, andern zum Exempel, etwas ausser der Ordnung gewirthschaftet worden, um andere dadurch von dergleichen unleidlichem Betragen abzuhalten.“
257-3 Vergl. S. 233.
257-4 Aehnlich schreibt der König am 1. März an den Generalmajor von Finck, es sei besser, dass das nothwendige Geld „an feindlichen Orten . . . aufgebracht werde, als dass solches zu Berlin und aus Meinen von dem Feinde schon vorhin sehr mitgenommenen Provinzien aufgebracht werde“ .
257-5 Vergl. S. 226.
257-6 Vergl. S. 226. Anm. 1.