9927. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.
Grüssau, 12 avril 1758.
J'ai reçu la lettre que vous m'avez faite du 29 mars. Comme je ne doute pas que, vu les bons arrangements qu'on a pris en Hollande pour vous faciliter le trajet par mer en Angleterre, celle-ci ne vous trouve déjà à Londres, j'ai bien voulu vous dire pour votre direction que, parmi les propos que j'ai tenus ici au sieur Yorke, j'ai insisté surtout ...378-2
Vous vous conformerez à tout ceci dans le langage que vous tiendrez aux ministres anglais, et les presserez au mieux sur un certain plan à prendre pour nous diriger. Sur ce, je prie Dieu etc.
P. S.
Un article assez intéressant encore que vous tâcherez de faire valoir au mieux auprès des ministres anglais, c'est que, si leurs affaires ne permettent pas de faire quelque solide entreprise contre la France sur le Continent, qu'ils fassent faire au moins de temps à autre quelques démonstrations seulement, soit en faisant courir des bruits, soit par quelque autre ostentation, comme si l'on voulait tenter quelque entreprise sur les côtes de la France ou des Pays-Bas ou sur Dunkerque.378-3 En faisant de pareilles démonstrations, on en alarmera la France, qui se verra obligée d'y tourner son attention et d'y détacher même des troupes; ce qui secondera beaucoup les opérations du prince Ferdinand de Brunswick,<379> surtout si les ministres anglais voulaient aller un peu de concert làdessus avec lui.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
378-2 Es folgen Mittheilungen über die Unterredung mit Yorke genau in der gleichen Weise wie in dem Erlass an Finckenstein Nr. 9926. Vergl. dazu auch S. 373.
378-3 Vgl. S. 377.