<128> je n'ai cependant pas grande espérance que l'affaire de l'augmentation1 réussira, ni que ces gens-là se laisseront entraîner.

Vous prendrez l'occasion convenable de dire ou répondre au sieur d'Affry sur la lettre dont vous m'avez envoyé copie, que vous étiez dépourvu de commission pour communiquer là-dessus avec lui. Vous ajouterez cependant, par manière de votre propre réflexion, qu'à la vérité je n'avais nulle connaissance de tout ce dont on se plaignait par rapport au dur traitement qu'on disait souffrir le sieur de Fraigne,2 et que, si on en accusait juste, c'était bien contre mes intentions et mes ordres, qui avaient été de le traiter comme d'autres prisonniers de guerre, que j'en prendrais aussi des informations. Mais, en supposant même pour un moment qu'il essuyât un traitement un peu irrégulier, il était aussi de raison de songer au métier d'espion qu'il avait fait; qu'on payait et distinguait les espions accrédités, mais que régulièrement on pendait ceux qui n'étaient point accrédités, et qu'au surplus, quelque porté que j'étais toujours, pour user de complaisance envers la France, autant que cela pourrait convenir, on devrait cependant songer que les procédés irréguliers, cruels et barbares dont les Français avaient agi contre les pauvres sujets de mes provinces,3 qu'ils avaient tenues pour quelque temps envahies, n'invitaient pas trop à faire des complaisances. Ce que vous relèverez bien envers le sieur d'Affry, quoique tout comme de votre propre mouvement.

Federic.

Nach dem Concept.


10160. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL VON KALKSTEIN IN BERLIN.

Opotschno, 21. Juli 1758.

Nachdem Mir Euer Schreiben vom 14. dieses allhier zugekommen ist, und Ich dessen Einhalt mit mehrern ersehen habe, so könnet Ihr versichert sein, dass Ich von solchem sensiblement gerühret worden bin und es auf das danknehmigste erkenne, wenn Ihr Euch Meinem Verlangen conformiren und für das Wohlsein und gute Erziehung derer von Meines verstorbenen Bruders, des Prinzen von Preussen [Liebden] hinterlassenen Söhne, und besonders des ältesten, mit Sorge tragen wollet.4 Ihr könnet dagegen gewiss von aller Meiner Erkenntlichkeit deshalb versichert bleiben, und dass Ich mit Freuden alle Gelegenheit ergreifen werde, um Euch zu überzeugen, mit [wie] viel Estime Ich bin etc.

Friderich.

Mille obligations, mon cher Maréchal; ma besogne est très difficile, il faudrait dans ma situation un plus habile général que moi pour



1 Vergl. Bd. XVI, 164. 165. 404.

2 Vergl. Bd. XVI, 418. 431.

3 Vergl. Bd. XVI, 435.

4 Vergl. das S. 74. Anm. 2. erwähnte, in den Œuvres (XVII, 352) abgedruckte Schreiben an den Feldmarschall Kalkstein vom 21. Juni 1758.