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10164. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.

Opotschno, 21 [juillet 1758].

Mon cher Maréchal. Je suis charmé de savoir l'ennemi entre Dobrawitz1 et Libischan.2 Nous pourrons, dans le terrain qu'il a à parcourir, engager une affaire avantageuse, rien ne pourrait nous arriver de plus à propos dans les circonstances où nous nous trouvons; je travaillerai à rassembler ici tout ce que je pourrai de Fouqué joint au corps de Lattorff3 et au mien, pour donner sur l'ennemi en force. Je me flatte que cela pourra avoir lieu le 24 ou 25 de ce mois. Adieu, mon cher maréchal, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10165. MÉMOIRE.4

[juillet 1758.]5

Depuis que les Autrichiens eurent réussi à intercepter le convoi qui s'était mis en marche de Troppau, pour apporter les munitions pour la continuation du siège d'Olmütz, ce qui donna lieu à la levée de ce siège, surtout depuis que l'armée russienne par ses mouvements vers Posen dénote clairement le dessein d'opérer contre l'électorat, la situation des affaires du Roi se trouve6 fort empirée. Il a à combattre une armée autrichienne aux environs de Kœniggrætz, un corps en Haute-Silésie, l'armée russienne de Posen, les Suédois en Poméranie et l'armée des Cercles et Autrichiens à Chomotau. Le Roi ne peut former que trois armées; ses intérêts et ses moyens l'obligent à combattre successivement ses ennemis et à imiter l'exemple qu'Horace7 a donné en petit à ceux qui se trouvent en un cas semblable.

L'ennemi se trouve posté son avant-garde à Chlum, son armée à Libischan; il a détaché le général de Ville avec environ 7000 hommes en Haute-Silésie à Troppau, de plus 4 régiments de cavalerie vers Trautenau, Laudon avec 5000 hommes à Reichenau,8 de sorte qu'avec les détachements qu'il a sur la hauteur de Saint-Jean, on doit croire



1 D. i. Daubrawitz, südöstl. von Bohdanetsch, auf dem Wege nach Pardubitz.

2 1¼ Meilen westsüdwestl. von Königgrätz, rechts der Elbe.

3 Vergl. S. 110. 124.

4 Die Bestimmung der Denkschrift ist aus den Akten nicht ersichtlich. Jedenfalls war dieselbe nicht für die Oeffentlichkeit bestimmt, wie die vom Könige verfassten Relationen. Die nächstfolgende Relation vom 24. August (vergl. unten) beginnt dort, wo die Relation vom 15. Juli (Nr. 10133) abschliesst. Wahrscheinlich hat der König allein für sich persönlich seine Gedanken schriftlich fixiren wollen, oder er hat beabsichtigt, den Generalen, mit denen er über die zu liefernde Schlacht in Berathung trat, die Denkschrift vorzulegen. Nicht ganz ausgeschlossen wäre auch die Annahme, dass die Denkschrift eine Art Rechtfertigungsschrift bilden soll, für den Fall, dass die Schlacht einen unglücklichen Ausgang nahm, und dass der König selbst in der Schlacht blieb.

5 Die Denkschrift gehört, wie der Inhalt ergiebt, in die Zeit vom 21. bis 23. Juli.

6 In der Vorlage: se trouva.

7 Der dritte Horatier, der Besieger der drei Curiatier. Vergl. Livius, Liber I, cap. 25.

8 Vergl. S. 114. Anm. 1.