<209> conséquence que j'avais envoyé à l'armée d'Hanovre un corps de ma cavalerie sous les ordres du duc de Holstein-Gottorp, pour aider à purger l'Allemagne des armées de la France, et qu'en cela je n'avais consulté que le bien de la cause commune, pendant que l'état de mes affaires vis-à-vis de mes ennemis ne s'y opposait pas absolument; mais que présentement où mes États se trouvaient presque tout-à-fait inondés par mesdits ennemis, la crise où je me voyais réduit exigeait de moi que je rappelasse mon susdit corps de cavalerie1 que j'avais fourni de si bonne grâce, et que j'étais toujours prêt à renvoyer à l'armée des alliés en Allemagne, dès que le danger éminent dont je me voyais menacé, me permettrait de le faire, sans risquer ma ruine. Que le subside que l'Angleterre m'avait accordé,2 ne devait point l'inférer, et qu'en tout cas je m'en passerais plutôt que de voir mes États à la merci de mes ennemis, faute de la protection que je leur devais naturellement.
Vous enjoindrez en même temps à mes ministres à Londres d'accompagner la susdite déclaration de réflexions sages et judicieuses, propres à faire convenir M. Pitt de la nécessité du rappel de ma cavalerie, vu les grands et prodigieux efforts que faisaient mes ennemis de tous côtés contre moi, et qui exigeaient que je misse en œuvre tout ce que j'avais de forces, pour me garantir de leurs mauvais desseins qui ne butaient pas à moins qu'à ma perte.3
Federic.
Nach der Ausfertigung.
10274. AU COLONEL COMTE DE BORCKE4 A RATHENOW.
Trebatsch, 4 septembre 1758.
J'ai vu par votre lettre du 29 d'août le parti que vous avez pris de faire partir les Princes de Prusse pour Rathenow, sur des bruits qui s'étaient répandus de l'approche de l'ennemi. Vous avez mal fait d'en agir si précipitamment, et il aurait fallu que vous consultassiez mes ministres pour vous diriger en conséquence de ce qu'ils vous auraient dit.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
10275. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL PRINZ MORITZ VON ANHALT-DESSAU.5
Trebatsch, 4. September 1758.
„Da der Marsch von Beeskow nach Lübben vor der Infanterie würde zu stark sein,“ so wird dem Prinzen Moritz befohlen, am 6. September die Infanterie in sechs vor Lübben liegende Dörfer zu vertheilen.
1 Vergl. S. 205.
2 Vergl. S. 177.
3 In einem Schreiben an Finckenstein, Lübben 5. September, dankt der König für die ihm eingesandten Nachrichten und fügt hinzu: „Il se confirme de plus en plus que les troupes russes sont sur leur retraite tirant vers la Vistule.“
4 Der Gouverneur der Söhne des verstorbenen Prinzen von Preussen, der Prinzen Friedrich Wilhelm und Heinrich.
5 Die in Berlin noch vorliegenden Berichte des Prinzen Moritz vom September sind datirt am 3. aus Merckendorf (gemeint ist jedenfalls Markendorf, südwestl. von Frankfurt), am 4. aus Beeskow, am 5. und 6. aus Biebersdorf (einem der sechs Dörfer, 1 Meile nordöstl. von Lübben), am 7. aus Sonnenwalde.