<211> Si les ennemis s'aventurent trop, ils seront battus, et s'ils vont bride en main, nous en viendrons à bout sans coup férir.
Federic.
Je suis arrivé à Lübben, je sauverai sûrement Torgau et le magasin, mais, pour vous secourir, j'attends le margrave Charles; je crois qu'il me joindra après-demain, et alors, selon que j'apprendrai des nouvelles de Daun, ou je passerai l'Elbe pour lui venir à dos, ou je lui brûlerai ses ponts et marcherai à vous.
Federic.
Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig.
10279. AN DEN GENERALFELDMARSCH ALL PRINZ MORITZ VON ANHALT-DESSAU.
Lübben, 5. September 1758.
Sobald die Brückenwagens, so Ew. Liebden anhero schicken werden, ankommen, werde Ich solche sogleich repariren lassen. Morgen ist Ruhetag, und habe Ich nunmehro schon wieder einigermaassen Connexion mit Torgau. Es ist Daun gestern nicht weiter als Königsbrück gewesen, deshalb wir nicht nöthig zu laufen haben, um Daun bei unserer Ankunft im Lager von Zittau zu finden, es sei denn, dass ihm im1 während unserem Marsch noch andere Gedanken einkämen, welche Ich anjetzo nicht rathen kann.
Die grosse Perücke lässet uns Zeit, aber später hätten wir doch nicht kommen müssen.
Friderich.
Nach der Ausfertigung im Herzogl. Haus- und Staatsarchiv zu Zerhst. Der Zusatz eigenhändig.
10280. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.
Lübben, 6 septembre 1758.2
Je viens de recevoir la lettre obligeante que Votre Altesse m'a écrite du 2 de ce mois, et je L'en remercie de tout mon cœur. J'ai été obligé de retourner de ce côté-ci, laissant Dohna avec son armée dans la Nouvelle-Marche, pour m'opposer aux Autrichiens sous Daun qui en veulent à mon frère Henri.
Quant au reste, Votre Altesse pourra garder ma cavalerie dans Son armée,3 au cas qu'il y ait espoir d'une bataille.
Je vais, mon cher, marcher à grandes journées, pour m'opposer et combattre un autre ennemi. Vous me dites des choses bien obligeantes. Je voudrais mériter votre approbation, mais je ne saurais nier que le métier que je fais, est bien dur, que mon pauvre pays souffre prodi-
1 So.
2 Ein Schreiben an den Marquis d'Argens vom 6. September siehe in den „Œuvres“ Bd. XIX, S. 53.
3 Vergl. S. 205.