10521. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Rohnstok, 12 [novembre 1758].
Mon cher Frère. J'ai reçu vos deux lettres de l'onze. Je suis très sûr que vous occuperez aujourd'hui Hirschberg et même que Laudon n'est pas bien informé de ma marche. Treskow m'écrit que le corps de de Ville doit couvrir la Moravie, et que Harsch doit retourner en Bohême. Voici une lettre du major Rœhl,1 à laquelle j'ajoute plus de foi qu'à toutes les nouvelles que nous avons reçues de la Lusace. Je vous la communique, mon cher frère, et je crois que de Hirschberg vous pourrez marcher sur Greifenberg; car il faut nettoyer cette frontière et voir clair ce qui se passe derrière le voile que les troupes légères nous mettent devant les yeux. Vous pourriez, en attendant, laisser un bataillon franc à Hirschberg, pour empêcher que les petits partis de l'ennemi ne ruinent la ville par les contributions qu'ils en exigent tour à tour.
Adieu, cher frère, je vous embrasse tendrement.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
10522. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.
Schönau, 12. November 1758.
Ich habe Euer Schreiben vom 8. November erhalten, und ist Mir insonders lieb gewesen, aus solchem zu ersehen, dass der Generalmajor von Wedell den 11. dieses bei Torgau sein wollen. Ihr müsset ihm mit Eurer Armee nur dahin folgen, von wannen Ihr Euch nachher auf Dresden oder Leipzig, oder wo es nöthig sein wird, hinwenden könnet. Sobald Ich die Lausnitzsche Grenze erreichet habe, werde Ich Euch Meine nähere Befehle ertheilen können.
Wegen des Generalmajor von Rüsch2 müsset Dir Euch gedulden, bis die jetzige Operation vorbei sein wird, da Ich dann seinenthalben weiter disponiren werde.
Selon ce que l'on débite ici, il y a apparence que la campagne est finie. En cas que cela se trouve vrai, je ne tarderai pas à vous en instruire et à vous munir de nouvelles instructions.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.
1 Liegt nicht bei. Es ist wahrscheinlich der Major Christian Moritz von Roëll von den Kleist-Husaren gemeint.
2 Vergl. S. 349.