<384> faire sortir de Driesen. Si, de mon côté, j'y pouvais contribuer quelque chose, je le ferais volontiers en détachant par Glogau de mon armée des troupes sur Posen,1 pour mettre les Russes en appréhension d'être entièrement coupés. Vous n'avez donc qu'à aviser là-dessus.
Vous marcheriez, selon moi, avec tout ce qui vous resterait de hussards prussiens, de dragons et d'infanterie, droit dans le Mecklembourg, pour obliger les Suédois de se retirer jusqu'à Stralsund. Vous observeriez de faire brûler la terre du lieutenant de Lowtzow dans le Mecklembourg, pour le punir de sa désertion,2 et vous ferez contribuer le pays de Mecklembourg, aussi bien que la Poméranie suédoise, tout ce qu'il faudra pour faire de bons amas de magasins en farine et grains, et vous vous ferez aussi payer des contributions en argent. Il n'y a rien à changer à ces articles, vu que je m'y vois obligé pour l'entretien de votre armée.
Quant au détail de toutes vos opérations, je m'en remets simplement à vous. Seulement faudra-t-il que vous vous concertiez à cet égard soigneusement avec le lieutenant-général Manteuffel, et que vous agissiez avec lui d'un pas égal, pour opérer avec d'autant plus d'efficacité contre les Suédois.
Au demeurant, il faudra que vous ayez soin, dès que l'Elbe sera libre, de donner les ordres pour le transport du train d'artillerie qui a été commandé à Magdeburg pour mon frère Henri,3 pour qu'il soit sûrement à Torgau. Vous en écrirez aussi au général-major de Finck.4
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königi. Grossen Generalstabs zu Berlin.
10546. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.
Bautzen, 18. November 1758.
Dem General wird anbefohlen, mit dem Grafen Dohna „wohl zu überlegen, wie die Russen aus Driesen herauszubekommen sein möchten“ . Der König will, wenn er nach des Generals Befinden „was dazu contribuiren könne,“ „solches sehr gerne durch ein Detachement nach Posen thun“ .
Ihr müsset übrigens Euch bei dem Generalmajor von Hauss nach demjenigen, so die Stadt Leipzig an Contributions zu bezahlen restiret, genau erkundigen und hiernächst die Bezahlung davon mit der grössten Rigueur unter Commination, die Vorstädte von Leipzig, Gartenhäuser der Kaufleute im widrigen Fall anzünden und abbrennen lassen zu
1 Vergl. schon S. 274. 308.
2 Diese Strafe wird bereits in den Weisungen zur Beantwortung eines Berichts von Tauentzien, d. d. Breslau 12. November, angekündigt. In den Weisungen für die Beantwortung eines zweiten Berichts dieses Datums billigt der König das „Unterstechen“ der von Lubomirski angeworbenen Husaren (vergl. Bd. XVI, 178. 179) unter andere Regimenter; denn „das Zeug läuft doch wieder davon“ .
3 Vergl. S. 313.
4 Vergl. S. 383.