10610. AU MAJOR DE PLACE D'O A GLATZ.
Breslau, 25 décembre 1758.
Je ne saurais que vous remercier des nouvelles que vous m'avez annoncées par votre lettre du 23 de ce mois,1 et vous me ferez toujours plaisir de donner toute votre attention aux mouvements des ennemis dans vos environs. Mais je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire par une convention faite avec l'ennemi sur les frontières;2 je n'en connais point, et je ne consentirai jamais à quelque convention d'armistice avec l'ennemi de vos côtés et sur les frontières de la Haute-Silésie. C'est tout-à-fait contre mon intention, car il n'est pas de saison de faire accroire de pareilles choses à l'ennemi.
Federic.
Nach dem Concept.
10611. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Knyphausen und Michell berichten im Postscript zu dem Bericht, London 8. December: Bei der Berathung der Dankesadresse für die Eroberer von Louisburg,3 Generalmajor Amherst und Admirai Boscawen, hat ein Mitglied des Unterhauses geäussert, „qu'il espérait qu'aucun ministre ne serait jamais assez osé pour proposer à la nation la restitution de Louisbourg. Le sieur Pitt s'est levé et a répondu avec fermeté qu'il pourrait arriver qu'il fût ce ministre, et qu'il croyait que la gloire et la dignité de la Grande-Bretagne étaient également intéressées à ce qu'elle ne songeât point au maintien des conquêtes qu'elle pouvait avoir faites, ou qu'elle pourrait encore faire en Amérique, auparavant que ses alliés ne fussent satisfaits, et que, tant qu'il serait en place, il ne souffrirait jamais qu'ils devinssent les victimes de leur attachement pour l'Angleterre, quand ce ne serait même que par la perte d'un seul pouce de terre. Que tel étant l'objet que la Grande-Bretagne devait se proposer, il serait téméraire de fixer maintenant aucune des conditions d'une paix qu'il fallait regarder comme entièrement dépendante des évè- | Breslau, 25 décembre 1758. J'ai reçu votre rapport et le post-scriptum y joint du 8 de ce mois, et j'y ai vu avec une vraie satisfaction les bons comportements du chevalier Pitt à l'occasion dont vous faites mention, et je ne saurais m'empêcher de rendre justice tant à sa pénétration qu'à la prudence et aux sentiments de digne patriote qu'il apporte au maniement des affaires, ce qui naturellement doit fortifier tous les bons alliés de l'Angleterre dans l'attachement qu'ils ont pour elle, et c'est en conséquence que j'admire et applaudis au coup vraiment de maître que M. Pitt vient de frapper dans l'occurrence en question. Vous lui en ferez de grands et affectueux compliments de ma part. Je suis, d'ailleurs, très content de la conduite que vous avez ob- |
1 Vergl. Anm. 7. S. 435.
2 Der österreichische General Jahnus hatte in einem Schreiben an d'O besonderer Conventionen Erwähnung gethan, nach denen die preussischen und österreichischen Grenzen während des Winters gegenseitig nicht überschritten werden sollten.
3 Am 26. Juni war die wichtige Festung Louisburg auf der Insel Cap Breton am Eingang des St. Lorenz-Golfes erobert worden. Vergl. schon S. 244. 256.