9998. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Au quartier de Prossnitz, 17 mai 1758.

J'ai reçu la lettre que Votre Altesse m'a écrite du 8 de ce mois, et vous remercie bien de toutes les confidences que vous avez bien voulu m'y faire sur différents sujets,17-1 sur lesquels je n'aurais pas manqué de m'expliquer avec tout le détail requis, si je ne me voyais pas présentement extrêmement pressé par rapport au temps par bien des arrangements à faire, tant pour le siège d'Olmütz que je vais commencer, que par d'autres choses indispensablement à régler. Votre Altesse voudra donc agréer les excuses que je Lui fais, quand je ne saurais vous dire qu'en gros [que] je trouve, de même que Votre Altesse, les demandes des ministres d'Hanovre un peu extraordinaires et en partie contradictoires, de sorte que je dois présumer que ces gens, pourvu qu'ils y songent, en reviendront eux-mêmes, pour ne pas vouloir des choses impossibles. Mais pour ce qui regarde les incursions que Votre<18> Altesse paraît appréhender, je crois pouvoir bien Lui assurer que, dans les circonstances présentes, vous n'en aurez rien à craindre pendant cette année-ci, ni des troupes françaises ni de quelque puissance que ce puisse être. A cela j'ose bien ajouter qu'une défense par de minces garnisons à Brunswick ou à Wolfenbüttel n'aboutira à rien, et que la meilleure protection que Votre Altesse pourra donner à Ses États, sera d'employer ce qu'il y a de troupes et les mettre dans une telle position, afin de tenir éloigné l'ennemi de vos frontières. Ce que je remets cependant tout-à-fait à votre pénétration, pour y agir conformément à votre convenance.

Federic.

Nach dem Concept.



17-1 Der Herzog von Braunschweig tbeilt dem Könige mit, dass die Hannoveraner eine Verstärkung des bei der verbündeten Armee befindlichen braunschweiger Truppencorps verlangen, jedoch zugleich erklären, dass sie für diese Verstärkung weder Subsidien noch Aushebungsgelder zahlen können; weiter haben sie dem Herzoge angekündigt, dass sie einen Theil der französischen Gefangenen nach Braunschweig senden wollten, um die bisher als Bewachung dienenden hannoverschen Garnisonen für den Felddienst frei zu bekommen. Der Herzog weist darauf hin, dass es ihm nicht möglich sei, eine grössere Truppenzahl ins Feld zu stellen, und dass er bei den schwachen Garnisonen in seinen Residenzstädten nicht noch die Bewachung einer bedeutenden Zahl von Gefangenen übernehmen könne.