10012. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.
Au camp de Prossnitz, 26 [mai 1758].
J'espère, mon cher Maréchal, que, le siège une fois commencé, tout ira bien. Quant aux chemins de la Silésie, vous saurez qu'il est impossible de les avoir journellement libres; on ne pourra passer désormais qu'avec des convois. Celui que j'attends sera si bien soutenu que tout le monde pourra passer avec; mais pour des voyageurs seuls, il est impossible de les faire passer les montagnes. L'ennemi y a niché 6000 hommes, de sorte que, lorsqu'il n'y a pas une nécessité de les déloger de leur repaire, pour avoir ses munitions de guerre et de bouche, il est impossible de guerroyer sans cesse dans ces bois, pour chasser cette canaille. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.
Federic.
Comme je crois que vous n'aurez demain plus besoin des chasseurs, je vous prie d'en envoyer 60 ou 70 au général Wedell, qui tient avec son détachement la hauteur de Namiescht.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.