10070. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.
[Klein-Latein,] 17 [juin 1758].
Depuis hier, l'ennemi fait toute sorte de mouvements, mais je crois m'apercevoir que c'est une feinte pour attirer mon attention de ce côté-ci,<67> tandis qu'il veut frapper un coup avec les troupes qu'il a à Prerau. C'est ce qui m'a fait résoudre à faire marcher le camp de Neustadt67-1 à Dollein,67-2 afin que, si ces troupes se trouvent nécessaires du côté du général Meier, elles y soient d'abord, ou que, si ce camp de Wilimow67-3 que nous voyons aujourd'hui, s'augmente, je puisse me faire joindre par Chomotau des troupes du Margrave. Je vous avertis de tout ceci, et vous pouvez être persuadé que, d'ailleurs, je ne vous donnerai pas l'alarme en vain, et que, si je vous demande les artilleurs,67-4 que c'est un signe qu'il me les faut absolument. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
67-1 Am 17. erhält Markgraf Karl Befehl, sogleich den geradesten Weg nach Dollein zu marschiren. Der König fügt eigenhändig hinzu: „Der Feind will von Prerau her Secours in Olmütz werfen, und deswegen marschiret Ihr Corps dahin, um sich dargegen zu opponiren“ . Am 18. wird der Markgraf, da die Bataillone seines Corps getheilt werden müssen und „nicht in einem Posten zusammen bleiben können“ , für seine Person mit dem Prinzen von Hessen zum königlichen Corps berufen.
67-2 Nordöstl. von Olmütz.
67-3 Nordwestl. von Namiescht.
67-4 Vergl. S. 41 mit Anm. 2.