10079. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.

18 [juin 1758], jour funeste.73-1

Je vous envoie, mon cher Maréchal, le capitaine Wendessen pour dresser les sapeurs. Comme personne ne leur a montré leur métier, je ne m'étonne pas qu'ils le fassent mal; mais il leur fera faire leur exercice, avant que d'aller à la sape, et vous verrez que cela en ira mieux.

J'attends les listes de Baireuth, sans beaucoup m'attendre à de meilleures nouvelles.

Je ne sais quand arriveront nos bataillons;73-2 mais à vue de pays, si vous distribuez vos charges pour sept jours, je me flatte que cela ira.

J'ai une multitude de canailles vis-à-vis de moi; mais que cela ne vous inquiète pas, je n'ai pas besoin de secours et me tirerai d'affaire, pourvu que vous finissiez promptement votre siège qui ne finit point. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



73-1 Vergl. S. 65. Anm. 8.

73-2 Vergl. S. 65.