10098. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.
[Smirschitz,] 29 [juin 1758].
Je suis bien aise, mon cher Maréchal, que vous ayez encore envoyé deux bataillons au général-lieutenant Zieten;81-6 il y a cette escorte qui est<82> toujours très embarrassante, et qui affaiblit celui qui doit la couvrir.82-1 J'attends avec impatience l'arrivée du tout, car voici un cas fort critique. Or, par la difficulté que je trouve à faire passer le convoi, vous pouvez juger facilement qu'il me sera impossible d'en faire venir un autre, d'autant plus que je ne pourrai, quoi que je fasse, lui fournir une aussi grosse escorte. Il faut donc prendre ses mesures pour finir le siège avec ce qui nous arrivera à présent.
L'ennemi a attiré à lui la plupart des détachements qu'il avait sur ma droite, je l'observe de si près qu'il ne saurait détacher au delà de 2000 hommes, sans que je ne le sache à l'instant, et s'il me veut forcer à combattre, c'est moi qui lui donnerai le terrain qui m'est convenable. Ainsi ne soyez pas en peine pour moi; s'il s'agit de bataille, j'avertirai à temps, pour que les artilleurs arrivent, mais je ne donnerai pas d'alarme en vain. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
81-6 Vergl. Nr. 10096.
82-1 So! Statt „couvrir“ ist wohl „donner“ zu setzen.