10148. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
[Opotschno, juillet 1758.]117-4
Mes dernières nouvelles assurent que les Russes se sont retirés de la Nouvelle - Marche, et on les a chassés de Silésie. Ils ont un gros<118> magasin à Posen; je crois qu'ils voudront tenter sur Glogau, tandis que l'armée autrichienne voudra reprendre le chemin de Schweidnitz. Je crois que le pont d'Aussig118-1 n'a été fait que pour favoriser les incursions des troupes légères par la Lusace; car, pour ce qui regarde les Russes, c'est à moi à défendre la Silésie, à Dohna la Nouvelle-Marche, et quant à vous, je ne vous prescris rien que d'avoir l'œil que rien de considérable ne pénètre par la Lusace, et de profiter de toutes les occasions de faire en gros ou en détail tout le mal que vous pourrez aux ennemis, selon que vous le jugerez à propos.
Nous sommes arrivés ici avec notre grosse artillerie et nos malades, que je renvoie à Glatz.118-2 L'ennemi fait des mouvements, j'en ferai incessamment vis-à-vis de lui, et il faudra voir comment on pourra s'y prendre pour l'engager au combat d'une manière avantageuse pour nous.118-3 Si je ne trouve pas la chose possible, il faudra différer jusqu'à ce que l'on trouve le moment favorable, et ensuite se tourner contre les Russes; mais si ces gens-ci sont battus, nous n'aurons rien d'important à craindre des autres.
Federic.
Eigenhändig auf der Rückseite des Berichts, Zschopau 4. Juli 1758.
117-4 Eine Ausfertigung des Schreibens liegt nicht vor. Den hier beantworteten Bericht des Prinzen, d. d. Zschopau 4. Juli, hat der König am 19. Juli (vergl. Nr. 10146) empfangen und zwar, wie es scheint, nach Fertigstellung des ersten, chiffrirten Schreibens vom 19. (Nr. 10146). Am 20. werden die obigen Nachrichten über den Rückzug der Russen widerrufen; der König fügt eigenhändig hinzu: „Vous voyez que mes lettres changent selon les nouvelles qui me viennent“ (vergl. Nr. 10153). Demnach muss das obige Schreiben zwischen die Schreiben vom 19. und 20., vermuthlich auf den Nachmittag des 19. Juli, angesetzt werden.
118-1 Der Prinz berichtete, Zschopau 4. Juli, man glaube, dass die Russen in die Lausitz eindringen und mit den Oesterreichern sich vereinigen wollten; er stimme dieser Ansicht bei, da man versichere, dass die Oesterreicher zwischen Aussig und Tetschen eine Brücke geschlagen hätten.
118-2 Vergl. S. 110.
118-3 Vergl. S. 113. 114.