10216. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

17 [août 1758].175-3

Mon cher Frère. J'ai reçu une lettre de ma sœur, avec des nouvelles de sa santé175-4 qui ne mettent guère l'esprit en repos. Vous pouvez juger de l'impression que tant d'appréhensions doivent jeter dans<176> mon esprit. Enfin, mon cher frère, nous n'avons que des pertes à regretter et des pertes à craindre. Cela et les affaires qui me passent actuellement par les mains, ne me mettent pas à mon aise, ni en état de faire la belle conversation.

Mon frère Ferdinand a été assez mal, mais il est hors de tout danger.

Quant aux affaires, je vous renvoie a mon grimoire,176-1 vous priant etc.

Federic.

Voudriez-vous bien vous charger à passer les incluses176-2 à leur adresse.

J'ai oublié de vous dire que je n'ai pas pensé à faire revenir M. de Mailly;176-3 je lui écris même qu'il n'a qu'à rester chez lui. Pour ce qui regarde Mittrowsky,176-4 il dépendra de vous de le relâcher sur sa parole.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



175-3 Ein Schreiben an die Königin vom 17. August vergl. Œuvres Bd. 26, S. 33.

175-4 Vergl. S. 154.

176-1 Das in Chiffern gesandte Schreiben Nr. 10215.

176-2 Nicht zu bestimmen; wohl das weiter unten erwähnte, nicht mehr vorliegende Schreiben an Mailly.

176-3 Vergl. Bd. XVI, 435.

176-4 Der Prinz von Zweibrücken hatte gebeten, den gefangenen österreichischen General von Mittrowsky (vergl. S. 155 Anm. 5) freizulassen; der General wolle in den Teplitzer Bädern oder auf seinen Gütern Heilung der empfangenen Wunde suchen.