10280. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.
Lübben, 6 septembre 1758.211-2
Je viens de recevoir la lettre obligeante que Votre Altesse m'a écrite du 2 de ce mois, et je L'en remercie de tout mon cœur. J'ai été obligé de retourner de ce côté-ci, laissant Dohna avec son armée dans la Nouvelle-Marche, pour m'opposer aux Autrichiens sous Daun qui en veulent à mon frère Henri.
Quant au reste, Votre Altesse pourra garder ma cavalerie dans Son armée,211-3 au cas qu'il y ait espoir d'une bataille.
Je vais, mon cher, marcher à grandes journées, pour m'opposer et combattre un autre ennemi. Vous me dites des choses bien obligeantes. Je voudrais mériter votre approbation, mais je ne saurais nier que le métier que je fais, est bien dur, que mon pauvre pays souffre prodi<212>gieusement, et que cette guerre est la plus cruelle et la plus barbare dont il y ait des exemples dans l'histoire.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.
211-2 Ein Schreiben an den Marquis d'Argens vom 6. September siehe in den „Œuvres“ Bd. XIX, S. 53.
211-3 Vergl. S. 205.