10368. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
[Rammenau,] 28 [septembre 1758].274-1
Mon cher Frère J'ai obligé Laudon de se retirer vers la grande armée, j'ai appuyé ma gauche sur la montagne de Bischofswerda en occupant la ville. Le prince de Durlach est marché à Lœbau; j'ai détaché le général Retzow, qui sera aujourd'hui non loin de Bautzen. Le prince Durlach est marché à Lœbau, l'on dit qu'il veut aller à Gœrlitz, mais Retzow marchera vers Zittau et Gabel, ce qui lui fera changer de dessein. Faites tout ce que vous trouverez nécessaire de votre côté, tant pour ce qui regarde Leipzig, que pour vos canons. La rive droite de l'Elbe est assurée plus que jamais, Daun ne se battra pas; mais, quoique je me sois campé à demi dans son dos, ce ne sera pas ma position qui l'empêchera de se soutenir, mais le manque de vivres. Je crois que cela traînera jusqu'au 12 d'octobre. Dès qu'il se passera ici la moindre chose, vous en serez aussitôt averti.
Je suis accablé d'affliction des nouvelles que je reçois de Baireuth.274-2
Tout est à peu près encore dans la même position dans la Nouvelle-Marche. Wedell a surpris un corps suédois à Zehdenick.274-3
Je suis triste et fatigué. Adieu, cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur.
Federic.
Nous avons fait entre 50 et 60 prisonniers, mais cela ne décide de rien.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
274-1 Ueber das angeblich vom 28. September datirte Schreiben an Voltaire vergl. S. 282. Anm. 4.
274-2 Vergl. S. 257.
274-3 Nach dem Bericht Wedell's, Oranienburg 24. September. Vergl. im Nachtrag.