<209>dant qu'ils y entreront en force avec quelque corps considérable de troupes, voilà ce dont je voudrais bien parier que cela ne se fera pas.
Ce que vous mandez du juste mécontentement de la Princesse Electorale contre Brühl et des querelles entre celui-ci et le prince Charles de Saxe, ne saurait nous aider en aucune manière, ni faire du bien ou du mal à nous autres.
Au reste, selon les nouvelles que vous me marquez, il me paraît que les forces autrichiennes s'éparpillent bien l'une de l'autre, dont il faut voir ce qui en arrivera.
[Federic]
Nach dem Druck1 bei Preuss, Friedrich der Grosse. Urk.-Buch Bd. II, S. 23.
10925. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.
Landshut, 6 mai2 1759.
Je vous suis bien obligé de l'avis que vous avez bien voulu me donner, par votre lettre du 5 de ce mois, des insinuations qu'on a voulu vous faire pour tenter votre fidélité.3 Je suis très persuadé que vous êtes trop honnête homme pour n'avoir jamais pensé à goûter de pareilles propositions indignes, et qui ne sauraient que blesser l'honneur d'un honnête homme, fidèlement attaché à son souverain. Mais, pour ce qui regarde le comte Taff, je ne crois pas que, malgré l'indigne métier qu'il a fait en ceci, le prétexte sera assez valable en droit pour lui confisquer le capital qu'il a placé en Silésie, parceque le mauvais usage paraît être établi que la honte et l'infamie n'est pas du côté de celui qui offre, mais de la part de celui qui prend et se laisse corrompre. Soyez, en attendant, parfaitement assuré que je reconnaîtrai votre procédé honnête et votre fidélité de façon que vous n'aurez pas obligé un maître ingrat.
Pour ce qui regarde les autres arrangements des Autrichiens, j'ai tout lieu de croire qu'ils se reposent sur quelque diversion qu'on me fera; car de pénétrer ici, ce sera une chose très difficile pour eux. Je ne voudrais cependant pas jurer qu'ils ne tenteront pas quelque chose
1 Die Ausfertigung, nach der der Druck erfolgt ist, war nicht zu erlangen. Vergl. S. 2. Anm. 2.
2 In einem Cabinetsbefehl vom 4. Mai theilt der König dO mit, dass die Oesterreicher das Corps bei Politz (vergl. Nr. 10926) als 16000 Mann stark ausgeben; dass man sage, bei Nachod befinde sich wenig oder nichts vom Feinde. In einem Befehl vom 5. schreibt der König, nach seinen Nachrichten seien bei Skalitz nur 17 Bataillone, d. h. ungefähr 7000 Mann Infanterie, und 12 bis 1500 Mann Kavallerie und Dragoner. „A présent, tout s'expliquera bientôt ce que c'est que tous ces mouvements des troupes ennemies.“
3 Der österreichische Oberstlieutenant Graf Taff, Adjutant des Generals von Beck, hatte dem Oberstlieutenant d'O 150000 Thaler, Anstellung im Dienste der Kaiserin und andere Vortheile verheissen, wenn d'O die Oesterreicher in die Festung Glatz einlassen würde; man habe, wie d'O meldet, die Annahme dieser Erbietungen von ihm erwartet, da er Katholik und Italiener sei.