10927. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.
Landshut, 8. Mai 1759.
Es wird nunmehro Zeit sein, dass Ihr en force nach Hinterpommern marschiret, weil, wie Ihr aus anliegendem Bericht des Reimer's1 ersehen werdet, die Russen in Hinterpommern einbrechen wollen. Wenn nicht mehr als die eilf in dem Bericht gemeldete Regimenter dorthin kommen, so könnet Ihr solchen auf den Hals gehen und sie wieder herausjagen; kommt aber vom Feinde was stärkeres nach, so müsset Ihr Euch mit Eurem Corps so setzen, dass Ihr den Feind arretiret und ihn von der Seite von der See und von Colberg abhaltet. Mit Ende dieses Monates hoffe Ich im Stande zu sein, so viel dahin zu detachiren, dass man mehr gegen solchen wird thun können.
Ich vermuthe gewiss, dass Ihr oder auch schon der Generallieutenant von Dohna werdet gute Karten von denen Gegenden von Colberg und der Orten [haben] aufnehmen lassen, um Euch daraus die avantageusesten Posten auszusehen.
Das Regiment von Kleist sollet Ihr nur gegen die Schweden mit stehen lassen.
Friderich.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl- Grossen Generalstabs zu Berlin.
10928. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.
Landshut, 8 mai 1759.
Je suis charmé de voir par la lettre de Votre Altesse du 2 de ce mois2 que vos affaires et celles du prince Henri sont de concert là-bas.
Pour les troupes que mon frère vous demande, il ne s'agit pas de grand'chose, il suffit que ce ne seront que des troupes légères, puisque c'est plutôt pour faire bruit que pour autre chose.
Je sens bien que les Français doivent faire un mouvement général de leurs troupes, s'ils veulent parvenir à quelque chose; mais alors vous n'aurez que de rassembler les vôtres et de tomber en force sur un de leurs corps.
Si mon frère réussira à chasser tout-à-fait les troupes de l'Empire, cela dérangera tout-à-fait les arrangements de la campagne des Français et ne pourra manquer de produire un effet très favorable; c'est ce qu'il faut bien qu'il se déclare entre ci et le 14.
Quant à moi, j'ai ici vis-à-vis de moi deux armées autrichiennes, l'une sous les ordres de de Ville que j'ai chassée de la Haute-Silésie, qui campe auprès de Hermstadt,3 aux frontières de la Moravie, et qu'on dit qu'elle se fortifie à présent; la seconde est ici sous Daun, du côté
1 D. d. Danzig 2. Mai.
2 Gedruckt bei Westphalen a. a. O. S. 253.
3 Südl. von Zuckmantel.